À l’hôtel Le Dauphin, à Drummondville les 22 et 23 septembre, elles seront une cinquantaine venant d’aussi loin que l’Abitibi, les Îles-de-la-Madeleine, mais aussi la région métropolitaine et d’ailleurs au Québec, afin d’échanger sur leur réalité propre et sur toutes les difficultés qu’elles vivent pour tenter d’intégrer une industrie qui refuse toujours de leur laisser la place qui devrait leur revenir.
« Au cours des deux dernières années, nous avons agi pour créer les meilleures conditions pour que les travailleuses membres de notre fédération se donnent un lieu pour discuter entre elles et s’impliquer davantage, a indiqué le président de la CSN-Construction, Aldo Miguel Paolinelli. Le forum de cette fin de semaine n’est qu’une autre étape en ce sens. »
Les travailleuses ne représentent qu’environ 1,27 % de l’ensemble de la main-d’œuvre de l’industrie de la construction. Pourquoi, malgré plusieurs campagnes, ce taux demeure-t-il si bas et pourquoi n’atteint-il pas l’objectif de la CCQ qui se situe à 2 % ? « Parce que cette industrie est misogyne, que la très grande majorité des entrepreneurs ne veulent pas des femmes dans la construction, que le placement syndical nuit à l’embauche des travailleuses et que les conditions de travail ne sont pas adaptées à la réalité de notre époque, d’affirmer Aldo Miguel Paolinelli. S’il en était autrement, il y aurait beaucoup plus de femmes dans ce secteur et celles qui ont choisi d’y œuvrer y resteraient. »
Au cours de la fin de semaine, les participantes au Forum des femmes de la CSN-Construction entendront des conférencières sur le harcèlement sexuel, la discrimination basée sur le sexe et les différents recours qui s’offrent à elles. Elles s’entretiendront aussi avec une porte-parole de la Commission de la construction du Québec et des militantes de la CSN au sujet de la mise sur pied d’un réseau de travailleuses. Mais, surtout, elles seront à la recherche de solutions concrètes aux problèmes qu’elles vivent dans une industrie qui, malgré une intensité record de son activité, leur refuse toujours l’accès à des emplois.
