Alors qu’hier, la coalition Fermiers pour la transition climatique,
représentant plus de 20 000 fermes canadiennes, réclamait une aide de 300
millions de dollars à Ottawa pour réduire leurs émissions de GES, l’essai *La
révolution agroécologique. Nourrir tous les humains sans détruire la
planète <http://ecosociete.org/livres/la-rev...>
*, du
professeur Alain Olivier, tombe à point et paraîtra *en librairie le 9 mars*.
Nous sommes mûr.e.s pour la révolution agroécologique.
*À propos du livre et de son actualité*
Ayant d’abord cru aux promesses de la révolution verte, Alain Olivier a
progressivement changé son fusil – ou sa pelle – d’épaule suite à la
rencontre de certaines réalités paysannes d’Afrique et d’Europe. Épuisement
des sols, érosion de la biodiversité, maladies liées aux pesticides,
carences alimentaires, endettement des paysans, privatisation du vivant et
domination de l’agrobusiness sur les semences et les réseaux de
distribution alimentaire… *Privatisé, artificialisé, plastifié : le vivant
étouffe*. Pour Alain Olivier, il est temps d’inscrire la révolution
agroécologique à notre agenda : la demande de la coalition Fermiers pour la
transition climatique est un pas dans cette direction.
Mais *qu’est-ce que l’agroécologie * ? À la fois *champ d’étude et mouvement
social*, l’agroécologie ne s’intéresse pas uniquement à la production
agricole, mais aussi au *système alimentaire dans son entier* : la façon
dont nous produisons, transformons, distribuons, entreposons et consommons
notre nourriture, sans oublier la gestion des déchets. Alors que
l’agriculture biologique se concentre sur une parcelle de terre,
l’agroécologie se préoccupe aussi des enjeux sociaux et politiques
entourant l’agriculture.
Fort de son parcours d’enseignant et de chercheur en agriculture, Alain
Olivier nous guide dans cet ensemble de principes scientifiques et de
pratiques agricoles qu’est l’agroécologie : gestion appropriée des sols,
recyclage de la biomasse végétale et animale, protection de l’eau et des
écosystèmes, rotations, associations des cultures et agroforesterie,
intégration raisonnée de l’élevage. Puisque l’agroécologie valorise aussi
le terroir, le savoir paysan et le rôle des femmes, il est également
crucial que ceux et celles qui nous nourrissent aient accès à la terre et
aux semences.
Vaste mouvement social qui cherche à établir des pratiques plus soutenables
et plus justes, l’agroécologie est la voie toute désignée pour
métamorphoser les liens qu’entretient l’être humain avec sa nourriture, son
territoire et une nature à bout de souffle. Nous sommes mûr.e.s pour une
nouvelle révolution agricole.
*À propos de l’auteur*
Alain Olivier est professeur à la faculté des sciences de l’agriculture et
de l’alimentation de l’Université Laval, où il est également directeur du
Groupe interdisciplinaire de recherche en agroforesterie (GIRAF) et
titulaire de la Chaire de recherche en développement international. Il est
lauréat du Prix d’excellence en enseignement 2016.
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