« On a voulu ainsi démontrer que si le gouvernement ne change pas de cap, le Québec devra faire son deuil du réseau public de la petite enfance. Quand on voit les décisions gouvernementales des derniers mois, que ce soit la modulation des frais de garde ou les compressions dans les CPE, on se demande si enterrer nos services de garde publics n’est pas le véritable plan des libéraux », explique la première vice-présidente de la FIPEQ-CSQ, Valérie Grenon.
Une conférence pour la sauvegarde du réseau
Cette marche funèbre s’est déroulée après le tenue d’une conférence sur la petite enfance, également organisée par la FIPEQ-CSQ, sous le thème Avant qu’il ne soit trop tard. Pour l’occasion, il y a eu présentation d’une étude de l’Institut de recherche et d’informations socio-économiques (IRIS) et prises de paroles par de nombreux invités, dont la présidente de la CSQ, Louise Chabot, de la Fédération des femmes du Québec, Mélanie Sarazin, et la porte-parole de l’aile parlementaire de Québec solidaire, Françoise David.
« Après les chamboulements des derniers mois, il nous semblait essentiel de prendre le temps de faire le point sur l’état actuel du réseau de la petite enfance et sur son avenir. La conférence d’aujourd’hui nous a permis de faire le plein de données, de faits et d’espoir pour les prochains mois, qui seront cruciaux pour l’avenir des tout-petits du Québec », résume Valérie Grenon.
Un moratoire nécessaire
La FIPEQ-CSQ est particulièrement inquiète de la privatisation à petit feu des services de garde que semble vouloir imposer le gouvernement Couillard par ses politiques néfastes. Cette tendance est d’autant plus troublante lorsque l’on prend compte de la différence significative de qualité entre le public et le privé.
« On risque présentement d’avoir une génération entière d’enfants dont les premières années de développement se feront dans des conditions loin d’être optimales. C’est une catastrophe. Le gouvernement se doit d’imposer un moratoire sur l’octroi de nouvelles places privées. C’est la seule façon d’assurer un meilleur avenir à nos enfants, et de préserver à long terme nos services de garde publics, en milieu familial comme en CPE », conclut Valérie Grenon.