« Le 20 novembre dernier, un budget était adopté à l’Assemblée nationale. Aucune indexation n’était prévue dans ce budget qui court jusqu’au printemps 2014. Le gouvernement ose indexer immédiatement les droits de scolarité sans étude sérieuse, sans motif autre que de se débarrasser d’une patate chaude, sans explorer la moindre alternative. Cela porte un nom : l’électoralisme », regrette Françoise David, porte-parole de Québec solidaire.
« J’ai été choquée par le fait que le gouvernement n’a pas eu le courage de demander aux banques et autres institutions financières leur juste contribution. Durant la dernière campagne électorale, le Parti québécois était bien loin de nous parler de leur angoisse fiscale », précise ironiquement la députée de Gouin.
Dans sa dernière intervention au Sommet, la porte-parole de Québec solidaire a tenu à rendre hommage aux mouvements étudiants.
« Sans le printemps que nous avons connu, nous ne serions pas ici en train de débattre d’enseignement supérieur et d’accessibilité aux études. La jeunesse étudiante québécoise nous a tous interpellés. Elle nous a démontré son immense talent et son audace. Les immenses mobilisations qui ont réuni des familles entières ont redonné à des milliers de citoyennes et citoyens le goût d’un Québec plus juste et plus solidaire ».
Des chantiers à venir et un en devenir : celui sur les droits de scolarité
Québec solidaire voit d’un bon œil la mise sur pied de plusieurs chantiers sur la gouvernance, le financement et la recherche.
« Nous saluons la volonté du ministre de créer un chantier sur la création d’un conseil des universités, un autre pour rendre plus transparente et simplifier la reddition de compte des universités et un troisième sur la formation collégiale dont l’importance est reconnue. On promet aussi l’embauche de plusieurs professeurs et de chargés de cours. Nous continuerons ainsi de débattre d’éducation et nous nous en réjouissons. Le ministre accepte que la question des frais afférents fasse partie de la réévaluation de la grille de financement. Il répond ainsi à une revendication de la FEUQ. Pour Québec solidaire, le chantier sur l’accessibilité et la participation aux études supérieures doit inclure toutes les questions liées à la contribution étudiante. L’option de la gratuité scolaire doit y avoir toute sa place », d’ajouter Mme David.