Les organisateurs du colloque s’attentent à ce que 150 personnes participent au colloque. Guy Jolicoeur, qui travaille depuis 27 années dans le secteur de la santé, déplore certaines pratiques administratives en cours qui ne contribuent en rien à l’amélioration du système.
« Pendant que les établissements de santé doivent se soumettre à des coupures budgétaires importantes, les administrateurs de ces mêmes établissements envoient des fonds publics vers des firmes privées... pour soi-disant améliorer la performance de leurs employés ! C’est un scandale ! Je ne comprends pas que le ministre de la Santé et des services sociaux ne questionne pas une telle utilisation des fonds publics. À part engraisser des firmes privées, ça ne sert à rien. »
Experts et chercheurs
Plusieurs présentations auront lieu pendant le Colloque sur les effets de la Nouvelle Gestion Publique sur les services sociaux. Elles seront faites par des chercheurs et par des représentants du mouvement associatif.
Parmi les thèmes abordés, notons la déshumanisation vécue par les personnes vulnérables (Ex Aequo) et leurs proches (Regroupement des aidants naturels du Québec), les origines de la Nouvelle Gestion Publique (Philippe Hurteau, chercheur à l’Institut de recherche et d’information socio-économique, IRIS), la standardisation des pratiques et ses effets sur la santé des travailleurs (Angelo Soares, professeur à l’UQAM), la méthode Toyota (Sébastien Bruère, ergonome spécialiste en santé du travail) et le détournement de mission des organismes communautaires (Regroupement intersectoriel des organismes communautaires de Montréal).
Le colloque se déroule au Centre Saint-Pierre, 1212, rue Panet, Montréal, les vendredi et samedi 21 et 22 février, à l’invitation du RÉCIFS (recifs.ca), Ex-Aequo (www.exaequo.net) et le RIOCM (www.riocm.ca/)