Il a déclaré au Business News Network au cours d’une entrevue après l’élection, que « l’Alberta avait été le phare du capitalisme. Maintenant il tombe de haut dans la trappe socialiste. Je ne sais pas comment le dire autrement ».
Il en est venu à mettre le résultat sur « le lot de socialistes », qui ont déménagé en Alberta, « parce qu’il n’y avait pas de travail dans leurs provinces socialistes. Ils et elles ont continué à voter comme dans leur passé ». Il déplorait aussi la rhétorique de « lutte de classe » du NPD en disant que le parti parlait de « sortir tous les entrepreneurs de la province ».
K. O’Leary est une star de la télévision et président d’un fond d’investissement. Il a été animateur d’émissions sur CBC. Un jour il a dit que le fait que les 85 personnes les plus riches possèdent plus que les 3,5 millions des plus pauvres était une « nouvelle fantastique ». Il a aussi soutenu que les idées de Thomas Piketty étaient « folles ».
Il a diffusé son discours dans le Financial Post de jeudi. Il y demande aux investisseurs internationaux de se retirer de l’Alberta. Il a prétendu que les hausses prévues de taxes et impôts pour les entreprises de même que la révision des redevances « ne sont pas des mesures canadiennes ».
Les diatribes de M. O’Leary ne sont pas le seul exemple de réactions excessives aux résultats de l’élection albertaine dans le monde des affaires. On a pu en observer de véritablement apocalyptiques. Le lendemain de l’élection, quelques uns paraissaient avoir changé de ton. Plusieurs PDG éminents et les principaux donateurs du Parti progressiste conservateur déclaraient être prêts à « travailler avec la première ministre élue, Mme Notley, ». Pendant la campagne électorale, voyant la montée du NPD en marche, ils avaient exhorté l’électorat à y penser à deux fois avant de voter.
Doug Goss, du Edmonton Journal, écrit : « La démocratie s’est exprimée. C’est toujours correct et il est temps d’aller de l’avant. Quand on nous le demandera, nous offrirons nos conseils le plus judicieux au nouveau gouvernement ».
Pour sa part, Kevin O’Leary semble se satisfaire de continuer son discours enflammé. « C’est une véritable boite de pétri. Je n’investirais pas un sou en Alberta en ce moment » a-t-il déclaré au Business News Network. Il avait déjà taxé le nouveau gouvernement albertain de « maladie ».