« Les patients qui occupent ces chambres n’ont certainement pas choisi d’y être, affirme la présidente de l’APTS, Carolle Dubé. Un hôpital, ce n’est pas un hôtel ! Il s’agit de personnes qui ont besoin de soins aigus, de troisième et de quatrième ligne. L’hospitalisation gratuite offerte à tous est un principe de base du réseau de la santé et des services sociaux depuis des décennies. Il n’y a aucune raison de le remettre en question, même pour des questions budgétaires. »
Pour l’APTS, il s’agit d’une approche semblable à celle qui a cours aux États-Unis, où l’hospitalisation est systématiquement tarifée. « Quelle est la prochaine étape ?, s’interroge Carolle Dubé. Faire payer les patients pour les draps, les repas et les mouchoirs ? Et si on ne peut pas payer, sera-t-on mis à la porte ? Demandera-t-on de voir les déclarations de revenus de tous les patients pour s’assurer de leur capacité de payer ? Le MSSS doit fournir des éclaircissements sur ces questions. »
L’APTS s’inquiète en outre des coûts de gestion associés à la tarification selon le revenu. « Il y a déjà suffisamment de « gestionnite » dans le réseau sans en rajouter une couche », de conclure Carolle Dubé.