L’APTS a calculé que, de 2013 à 2017, le nombre de signalements faits auprès de la Direction de la protection de la jeunesse (DPJ) a augmenté de près de 10 %, tandis que les budgets n’ont augmenté que de 6,8 %. Résultats : les délais d’attente sont en hausse constante et le personnel est de plus en plus sous pression. « Nos membres n’en peuvent plus de devoir compenser le manque de ressources humaines et financières. Ils nous rapportent qu’il n’est pas rare qu’ils doivent suivre vingt familles en même temps, souvent aux prises avec des problèmes multiples et complexes de toxicomanie, d’alcoolisme, de violence. Ils se saignent à blanc pour éviter le pire aux enfants dont ils ont la charge, mais il y a une limite à ce qu’ils peuvent endurer, s’indigne Carolle Dubé. Le point de rupture est atteint. Il faut agir. »
Depuis 2015, le temps supplémentaire effectué par les intervenants a explosé. Dans certains centres jeunesse, il a grimpé de 33 %. « C’est insoutenable. Les intervenants font ce travail par amour du métier et des enfants qu’ils doivent protéger. C’est pourquoi, dès le prochain budget, il faut mettre des ressources sur le terrain afin de redonner de l’oxygène à nos membres. N’attendons pas que des malheurs se reproduisent, prévient la présidente. Si le Québec est vraiment fou de ses enfants, il est temps de le montrer. »
Pour regarder le témoignage de Nancy Poulin, travailleuse sociale au Centre jeunesse du Saguenay Lac-Saint-Jean, allez au http://alloyaquelquun.com/fr/temoignages.aspx
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