« Le personnel enseignant nous rapporte que les élèves écrivent souvent au son, se désole le président de la FPEP-CSQ, Stéphane Lapointe. Même avec l’aide d’un dictionnaire, d’un Bescherelle et des aide-mémoire, certains n’arrivent pas à avoir les compétences minimales pour réussir. On nous indique également que les élèves ont de la difficulté à écrire sans un outil technologique, comme un ordinateur ou une tablette, et que plusieurs ne comprennent tout simplement pas les énoncés les plus simples. »
Bulletins : ce qui se cache derrière les notes
Derrière les notes dans le bulletin se cache une dure réalité. « Les nombreuses difficultés en français des élèves obligent le personnel enseignant à constamment s’adapter et à faire preuve d’une créativité de tous les instants, ajoute la vice-présidente de la FPEP-CSQ, Marie-Josée Dallaire. Ce qui se cache derrière la note, c’est tout l’encadrement, l’adaptation et le rattrapage effectués par nos membres. Derrière la note se cachent également une charge de travail supplémentaire et des efforts titanesques de la part du personnel pour aider à la réussite des élèves. Force est de constater que nos membres sont arrivés au bout de leurs ressources, tellement les lacunes accumulées par les jeunes sont grandes. Nous avons besoin d’aide, et vite. »
Exemples d’actions réalisées par le personnel enseignant pour la réussite des élèves :
– Des centres d’aide dans la matière, le midi, et notamment avec la participation d’élèves de niveau supérieur ;
– De l’encadrement supplémentaire pour fournir de l’aide ou adapter des plans de travail pour rattraper les savoirs essentiels non maîtrisés (conjugaison, concordance des temps, etc.) ;
– Du temps supplémentaire lors des évaluations (pour aider la compréhension des énoncés et ainsi pallier les difficultés de cohérence entre la lecture et l’écriture).
Le français : au cœur de la réussite
La maîtrise du français, « c’est la fondation sur laquelle repose l’ensemble des apprentissages, de conclure la vice-présidente. Si cette matière n’est pas bien assimilée, c’est tout l’édifice des apprentissages qui risque de s’écrouler. Agir sur la maîtrise du français, c’est agir sur la réussite des élèves, et ce, dans toutes les matières. Nous avons intérêt collectivement, pour maintenant et pour le futur proche, à nous saisir de cet enjeu majeur et à en faire une véritable priorité ».
Un message, un commentaire ?