Le Chili est depuis plus d’une semaine, le théâtre de manifestations populaires grandissantes pour dénoncer la hausse du coût de la vie et des transports. Les jeunes étudiants du secondaire se sont organisés collectivement pour occuper le métro de Santiago et ne plus le payer. Des concerts de casseroles dans les quartiers populaires et de de classes moyennes ont commencé à se faire entendre à l’échelle nationale pour dénoncer les coupures dans l’éducation et la santé, les misérables retraites ainsi que les transferts de ressources publiques vers de grands consortiums toujours plus riches.
Alors donc que le peuple chilien fait partout entendre son mécontentement, le gouvernement conservateur et néolibéral de Sebastian Pinera n’a rien trouvé de mieux que d’opter pour la répression et la criminalisation de ces mobilisations et manifestations.
Il a déclaré pour 15 jours l’État d’urgence pour la région métropolitaine de Santiago et plusieurs grandes villes du Chili. Il a décrété le couvre-feu entre 10 heures et 7 heures du matin. Et fait descendre la police et l’armée dans la rue, responsable désormais du maintien de l’ordre sous la gouverne du général Iturriaga del Campo, un homme réputé pour sa dureté et sa fidélité au régime du général Pinochet. De quoi évoquer, pour beaucoup de Chiliens les tragiques souvenirs de la dictature militaire de 73. Et exacerber toutes les tensions et gestes désespérés affirme Cecilia Valdebenito porte-parole du Comité de Solidarité avec le peuple chilien de Québec
Depuis Québec, où nous suivons avec inquiétude ces événements (alors que 7.941 militaires occupent Santiago, 625 personnes ont été arrêtées dont 244 personnes pour non-respect du couvre-feu), nous dénonçons le silence ou la désinformation d’une grande partie des médias.
Nous demandons la cessation immédiate de l’État d’urgence, l’annulation de l’augmentation du prix du transport en commun, la deprivatisation de sociétés autrefois publiques et offrant des services de base à la population. Nous exigeons le retrait de l’armée de l’espace public et la fin des violences policières. Nous appelons à la solidarité avec le peuple chilien ajoute affirme Cecilia Valdebenito porte-parole du Comité de Solidarité avec le peuple chilien de Québec.
Les membres du comité demeureront mobilisés dans les prochains mois afin d’informer, mobiliser et apporter leur solidarité au peuple chilien !
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