« La CAQ doit arrêter de niaiser les gens de Québec avec le tramway, le 3e lien et le nickel. Si le ministre de l’Environnement ne recule pas avec sa norme insensée, Limoilou, Maizerets, Beauport, et tout le centre-ville de Québec vont s’en souvenir. La lutte est loin d’être finie. On ne laissera pas la CAQ sacrifier notre santé et celle de nos enfants au profit de l’industrie », déclare Sol-Zanetti lors d’un point de presse au parc d’Iberville dans Limoilou.
Pour Marie-Hélène Deshaies, porte-parole de la Table citoyenne Littoral Est, la hausse de la norme sur le nickel signifie une injustice environnementale flagrante pour les gens de Limoilou, Maizerets et Beauport.
« La hausse du nickel dans l’air n’affectera pas tout le monde de manière égale, ce n’est pas vrai. Dans Limoilou, on vit à côté d’une mine de nickel, on en respire 7 fois plus qu’ailleurs au pays et notre qualité de l’air est parmi les pires au Québec. En haussant la norme, le gouvernement nous dit littéralement qu’il est prêt à sacrifier notre santé au profit de l’industrie et ça, nous appelons cela de l’injustice environnementale. »
« Nos gouvernements auraient dû tout faire afin d’assurer aux citoyens et citoyennes qui y habitent le droit de vivre sainement dans un environnement sain. Avec cette décision, c’est tout le contraire qui se passe : le gouvernement du Québec choisit de mettre de côté le principe de précaution, et de pérenniser, voire d’exacerber, des problématiques déjà bien connues quant à la pollution atmosphérique dans nos quartiers », ajoute Raymond Poirier, président du conseil de quartier du Vieux-Limoilou.
« La population de Limoilou est déjà surexposée au nickel et à d’autres polluants, mais les risques d’effets toxicologiques cumulatifs n’ont pas été considérés. Les études toxicologiques qui supportent l’augmentation de la norme ne prennent ni en compte la forme chimique du nickel qui se retrouve dans l’air de Limoilou, ni les effets sur les voies respiratoires supérieures et les effets cutanés, qui nuisent indéniablement à la qualité de vie », précise Isabelle Arseneau, mère de Limoilou, doctorante et chargée de cours en didactique des sciences.
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