La FIPEQ-CSQ est donc soulagée que, désormais, les responsables des services éducatifs en milieu familial (RSE) ne devront plus comptabiliser leurs propres enfants d’âge scolaire, durant l’année scolaire, dans le ratio maximal d’enfants qu’elles peuvent accueillir. Plus précisément, les enfants de la RSE ne compteront pas dans le ratio même s’ils pourraient être à la maison le matin avant l’école, durant le repas du midi, ou après l’école, ainsi que durant les journées en dehors du calendrier scolaire s’ils fréquentent une activité à l’extérieur de la maison, telle qu’un camp de jour.
La FIPEQ-CSQ mène cette bataille très importante depuis plusieurs années au nom de ses 10 000 membres en milieu familial et elle a siégé à de nombreux comités avec le ministère de la Famille à ce sujet. C’était une demande phare de la dernière négociation des RSE, qui a pris fin en décembre 2020. La fédération rappelle qu’à ce moment-là, ses demandes étaient restées lettre morte, mais elle continuait à persister sur cet enjeu qui a le potentiel de libérer des centaines de places pour les familles sur les listes d’attente. La FIPEQ-CSQ en avait même fait mention dans sa lettre adressée au ministre des Finances en mars dernier.
Ce n’est que récemment qu’il y a eu des développements, alors que, lors d’une rencontre du Comité national sur les enjeux de la garde en milieu familial le 16 mars 2021, la sous-ministre de la Famille avait demandé à la FIPEQ-CSQ des données précises sur l’impact qu’une telle mesure pourrait avoir dans les milieux familiaux. D’ailleurs, la fédération avait sondé ses membres à ce sujet.
« C’était une belle surprise que nous avons eue aujourd’hui sur les réseaux sociaux et c’est vraiment une bonne nouvelle pour nos membres ! Ça faisait plusieurs semaines que nous attendions des annonces en faveur des milieux familiaux de la part du ministre de la Famille. Tout le monde sait que, depuis plusieurs années, nous demandions au ministère de la Famille, et à tous les ministres de la Famille qui se sont succédé, d’arrêter de considérer les enfants des RSE dans le nombre d’enfants qu’elles accueillent. Nous saluons l’écoute du ministre actuel, Mathieu Lacombe, qui est finalement passé à l’action. Cette avancée dans les conditions de travail est un pas dans la bonne direction pour limiter les impacts du manque de places à contribution réduite et encouragera, nous l’espérons, les RSE à continuer à offrir des services éducatifs de qualité en freinant l’exode observé depuis quelque temps. Cela nous prouve aussi que, quand le ministre le veut bien, il peut modifier rapidement la loi afin d’y ajouter les mesures nécessaires pour résorber la crise dans le réseau des services éducatifs à la petite enfance », souligne Valérie Grenon, présidente de la FIPEQ-CSQ.
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