Place à la négociation
Accompagnée des représentantes syndicales des quelque 13 600 RSG membres de la CSQ, devant les bureaux montréalais de la ministre de la Famille, Nicole Léger, Louise Chabot a dénoncé ce projet de réglementation « qui serait ni plus ni moins qu’une imposition unilatérale de certaines conditions de travail applicables aux RSG ». La modification réglementaire apportée par le ministère touche directement des éléments devant faire l’objet de négociations à l’automne et pour lesquels des revendications syndicales spécifiques avaient déjà été déposées avant la période estivale.
« Le ministère a modifié des règlements qui touchent directement les conditions de travail des RSG du Québec. Il faut laisser la place à la négociation et entreprendre, par le fait même, des discussions de bonne foi avec les personnes qui sont directement touchées par cette réglementation », rappelle la présidente de la CSQ.
La négociation au service de la qualité
« Comprenons-nous bien, nous sommes entièrement en faveur d’une réglementation qui assure la qualité des services, précise Sylvie Tonnelier, présidente de la Fédération des intervenantes en petite enfance du Québec (FIPEQ-CSQ). Cependant, nous nous sommes battues longtemps pour obtenir le droit de négocier nos conditions de travail et nous entendons l’exercer ! »
La présidente de la FIPEQ-CSQ soutient que les responsables d’un service de garde en milieu familial offrant des places à 7 $ ont à cœur le bien-être des enfants que les parents leur confient et qu’elles voient d’un bon œil toute mesure améliorant la qualité des services.
« Par contre, il faut faire les choses correctement. C’est pourquoi on demande au ministère de mettre ces modifications sur la glace, le temps d’aborder la question à la table de négociation », ajoute Louise Chabot.
Rappelons que les RSG membres de la CSQ qui ont déposé leurs demandes en juin dernier en vue du renouvellement de l’entente collective régissant leurs conditions de travail attendent toujours de rencontrer le ministère de la Famille sous peu, pour entamer une véritable négociation.