« Nos membres seront parmi les premières personnes à travailler dans la nouvelle structure. Le transfert de la moitié du personnel du ministère de la Santé vers Santé Québec est prévu pour septembre. Mme Biron va avoir besoin de l’expertise pointue de nos membres pour mener à bien cette réforme titanesque. Or, la très grande majorité d’entre eux ne veut pas être transférée si les conditions de travail ne sont pas maintenues. C’est un enjeu majeur et urgent et nous lui offrons notre collaboration afin de résoudre ce problème », indique Guillaume Bouvrette, président du SPGQ.
Le SPGQ souhaite rencontrer rapidement Mme Biron pour lui faire part des solutions à mettre en place pour régler cette situation et relever ce grand défi. « Pour l’instant, la loi intègre nos membres dans la convention collective du réseau de la santé, ce qui est désavantageux pour eux. Pour des postes équivalents, nos membres gagnent 7 % à 14 % de plus que les travailleurs et travailleuses du réseau de la santé. Ils vont donc se retrouver hors taux et hors échelle. Cela signifie qu’ils vont recevoir la moitié des augmentations salariales prévues dans la convention collective et l’autre moitié en montants forfaitaires jusqu’à ce que leur salaire à Santé Québec soit conforme à la nouvelle convention. Cette situation, qui peut perdurer pendant de nombreuses années, a de lourdes répercussions sur leur progression salariale et le calcul des rentes de retraite. », déplore M. Bouvrette.
Déjà, des professionnelles et professionnels du ministère de la Santé ont commencé à se chercher un poste ailleurs dans la fonction publique et même dans le privé. Depuis le 1er janvier 2024, 25 personnes ont donné leur démission et 31 personnes ont trouvé un emploi ailleurs dans un autre ministère et organisme. « À titre d’exemple, sept personnes sur quinze ont déjà quitté l’équipe de la direction du suivi financier du réseau pour éviter d’être transférées. Celles qui restent sont évidemment en surcharge », signale M. Bouvrette.
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