« Alors que l’augmentation actuelle du coût de la vie menace de nombreux travailleurs et travailleuses à faible revenu, cette hausse nous apparait complètement déconnectée de la réalité », ont réagi les porte-paroles de la FTQ, de la CSN, de la CSQ, de la CSD, de l’APTS, du SFPQ, du SPGQ, du Collectif pour un Québec sans pauvreté, du Front de défense des non-syndiqué-es (FDNS) et du Centre des travailleurs et travailleuses immigrants.
« Le gouvernement ne réalise pas que le salaire minimum actuel, qu’il soit à 13,50 $ ou 14,25 $, ne permet aucunement aux travailleuses et aux travailleurs qui le gagnent de vivre dignement. Avec une telle hausse, il envoie également un message aux employeurs : il ne faudrait surtout pas donner le coup de barre nécessaire en matière de rémunération pour réussir à attirer cette main-d’œuvre dont ils se plaignent ne pas trouver. Enfin, le gouvernement ne semble pas comprendre à quel point le salaire minimum constitue non seulement un moyen approprié de lutter contre la pauvreté, mais également un levier de relance économique. En ce sens, nous nous serions attendus à un plan clair de la part du gouvernement afin d’atteindre le 18 $ l’heure le plus rapidement possible. »
La Coalition reproche au gouvernement de persister à vouloir établir le salaire minimum à hauteur de 50 % du salaire horaire moyen. Pour le milieu syndical et communautaire, cette cible ne prend nullement en compte en compte des besoins des individus et ne leur permet pas de vivre autrement que dans la pauvreté. Pour effectuer la mise à jour de leur revendication relative au salaire minimum, les membres de la coalition prennent en considération différentes données, notamment la mesure de faible revenu à 60 % de la médiane des revenus (MFR-60), un indicateur utilisé par l’Union européenne, beaucoup plus englobant que la mesure du panier de consommation (MPC), qui ne tient compte que des besoins de base (à savoir se nourrir, se loger, se vêtir et se déplacer).
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