Selon un sondage mené en mars 2021 par la firme Léger, 82 % des Québécois·e·s estiment que les écrivain·e·s, par leurs œuvres, ont contribué à leur divertissement et à leur bien-être pendant la pandémie.
« Même si l’on se doutait que le livre est une valeur refuge en ces temps difficiles, le chiffre de 82 % nous a fait chaud au cœur », déclare le directeur de l’UNEQ, Laurent Dubois. « Voilà une démonstration éloquente du caractère essentiel de l’art et des artistes dans nos vies quotidiennes. »
Le sondage Léger indique aussi que la population du Québec est très sensible à la situation injuste et inéquitable vécue par les artistes de la littérature : 91 % des répondants sont d’avis que les écrivain·e·s sont des artistes à part entière au même titre que les musicien·ne·s et comédien·ne·s. De plus, 90 % jugent que les écrivaines et écrivains devraient bénéficier d’une protection légale et 77 % estiment qu’il faut leur accorder le droit à la négociation collective, à l’instar des autres artistes.
Un autre sondage, mené également en mars auprès des écrivaines et écrivains (membres ou non de l’UNEQ), indique que 98 % des membres et 96 % des non-membres de l’UNEQ sont en accord avec la détermination du syndicat à obtenir une obligation de représentation collective à l’issue de la révision des lois sur le statut de l’artiste promise par le gouvernement du Québec.
Suzanne Aubry, présidente de l’UNEQ, s’en réjouit : « Nous vivons un moment historique au sein de notre communauté. Nous sommes unis et plus déterminés que jamais d’obtenir notre droit à la représentation collective, comme de nombreux autres artistes. Après plus de 30 ans, les choses vont enfin devoir changer. »
Une révision qui se fait attendre
Presque trois années se sont écoulées depuis le dépôt de la politique culturelle québécoise par l’ancienne ministre de la Culture et des Communications, Marie Montpetit. Cette politique prévoyait, entre autres, la révision tant attendue des deux lois sur le statut de l’artiste.
Presque 18 mois nous séparent maintenant de la première annonce officielle du démarrage de ces travaux par la ministre Nathalie Roy. Et voilà dix semaines que la consultation publique est close, que les mémoires des organisations et des artistes ont été déposés.
Mais, surtout, voilà plus de 30 ans qu’une loi injuste et inéquitable prive les écrivaines et écrivains de leurs droits de s’associer pour être collectivement représentés. Il y a urgence d’agir !
« Nous demandons à la ministre de la Culture de clarifier sans attendre le calendrier annonçant la suite du processus de révision, ainsi que son déroulement. La communauté littéraire est unie et la population québécoise appuie fortement nos revendications. Mme Roy a une occasion en or de corriger une injustice qui ne peut plus perdurer », conclut Suzanne Aubry.
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