La FNEEQ apprécie que le gouvernement s’engage à consolider les cégeps en régions. La baisse du nombre d’étudiantes et d’étudiants met en péril certains programmes souvent essentiels au dynamisme régional. « Cependant, si monsieur Chassin souhaite réellement comprendre la réalité terrain des cégeps, il doit prendre en considération les 85 % des enseignantes et des enseignants de ce réseau que nous représentons », souligne Josée Chevalier, vice-présidente et responsable du regroupement cégep de la FNEEQ.
C’est d’ailleurs cette réalité terrain qui incite les enseignantes et les enseignants à craindre un trop grand rapprochement avec l’entreprise privée. Prévoir des formations collégiales calquées sur des besoins ponctuels d’une entreprise s’assimile à développer chez les étudiantes et les étudiants des compétences difficilement transférables. Selon la FNEEQ, le danger serait de confiner les gens à des tâches bien spécifiques en les rendant plus vulnérables aux changements du marché de l’emploi. « Nous sommes prêts à discuter de solutions qui rendraient les gens moins tributaires des aléas du marché et ne réduiraient pas les cégeps à un rôle d’auxiliaire des entrepreneurs. Après tout, les cégeps sont aussi là pour former des citoyennes et des citoyens éclairés », ajoute madame Chevalier.
L’arrivée de Youri Chassin au ministère de l’Éducation et de l’Enseignement supérieur suscite beaucoup d’inquiétude dans le milieu collégial. La FNEEQ espère cependant que les décisions qu’il prendra dans les prochains mois seront plus nuancées que les positions qu’il a défendues dans le passé.
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