Faire de l’éducation une vraie priorité
La CSQ souhaite notamment que l’éducation devienne la priorité du gouvernement. « L’éducation, c’est la base de notre société. Quand des chercheurs de HEC s’entendent pour dire que le gouvernement doit faire de l’éducation une priorité pour assurer la productivité et l’innovation au Québec, je pense que le message est clair. Le gouvernement doit consulter l’ensemble des acteurs du milieu de l’éducation pour avoir une vision juste de leurs besoins et il doit surtout faire des réinvestissements majeurs pour s’assurer que nos élèves et étudiants puissent recevoir des services adéquats dans des établissements qui ne tombent pas en ruine ! », affirme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Rappelons que le gouvernement libéral a annoncé en novembre dernier un réinvestissement de 80 millions de dollars. Or, cet investissement est bien loin de compenser les compressions de près d’un milliard qui affectent le réseau de l’éducation depuis dix ans.
De plus, dès l’annonce du remaniement ministériel, la CSQ a réclamé la suspension des consultations sur le projet de loi no 86 portant sur la gouvernance scolaire : « L’arrivée du ministre Moreau vient modifier le contexte. Nous souhaitons le rencontrer rapidement pour lui faire connaître la réalité du terrain et l’urgence d’agir. C’est la réussite éducative et la persévérance scolaire qui doivent être au cœur des actions du gouvernement en éducation et nous avons de forts doutes sur le fait que le PL 86 soit la stratégie à adopter pour y arriver », déclare la leader syndicale.
Des compressions inacceptables en petite enfance
La CSQ dénonce aussi les nombreuses attaques du gouvernement envers le réseau des centres de la petite enfance et des services de garde en milieu familial ainsi que l’incohérence dont fait preuve le gouvernement dans le dossier : « Il ne peut pas, d’un côté investir 80 millions de dollars en éducation et de l’autre couper 120 millions dans notre réseau public de la petite enfance, c’est tout à fait incompréhensible. Nous devons préserver ce qui nous a pris près de 20 ans à construire, un réseau public de services de garde accessible et universel, une richesse pour le Québec », dénonce Louise Chabot.
Une réforme que nous continuerons d’avoir à l’œil
Du côté de la santé, la CSQ est très préoccupée par la troisième phase de la réforme du ministre Barrette annoncée la semaine dernière : « Après avoir plongé le réseau de la santé dans une grande désorganisation en réalisant les deux premières phases, le ministre Gaétan Barrette met en place la troisième étape de sa réforme, une fois de plus, sans tenir aucune consultation et sans permettre de débats. Ce qui soulève de vives inquiétudes, c’est sa volonté d’implanter largement la réforme de financement à l’activité sans s’appuyer sur des études probantes qui en démontrent l’efficacité. Nous poursuivrons donc notre lutte afin d’assurer l’accessibilité des patients à des services publics de qualité et de contrer la privatisation de notre système de santé public, notamment dans le dossier des frais accessoires », ajoute la présidente.
Un financement adéquat pour les services publics
Enfin, la Centrale des syndicats du Québec surveillera attentivement le budget qui sera déposé au printemps par le ministre des Finances, Carlos Leitão : « Le gouvernement a les capacités d’accorder un financement adéquat pour les services publics et il doit en faire une priorité, c’est ce que nous attendons du prochain exercice financier. »
« Nous l’avons vu avec le remaniement ministériel plus important que prévu, le premier ministre a voulu faire du ménage. Nous espérons que ces changements de responsabilités, notamment à l’éducation et à la famille, auront des impacts positifs, que les dossiers qui nous tiennent à cœur avanceront et que le gouvernement mettra fin à ses politiques d’austérité pour plutôt tout mettre en œuvre pour protéger nos services publics », conclut la présidente de la CSQ, Louise Chabot.