Le développement durable : une obligation incontournable
L’appui offert par la centrale syndicale et Unifor s’assortit cependant de certaines conditions. Notamment, ils demandent au gouvernement du Québec de poursuivre ses efforts de lutte aux gaz à effet de serre. « On demande aussi de faire pression sur les autres gouvernements provinciaux et fédéral pour qu’ils mettent en place des mesures strictes et contraignantes pour obliger l’industrie à réduire ses émissions de gaz à effet de serre », a indiqué pour sa part le président de la FTQ, Daniel Boyer.
Sécurité énergétique et protection des emplois
Un autre pôle important pour la FTQ et Unifor concerne la sécurité énergétique du Québec. En effet, si en 1985, 52% du pétrole brut transformé au Québec provenait du Canada, aujourd’hui ce pourcentage n’est plus que de 8%. Il en va aussi de la pérennité de nos usines de transformation alors que « nous n’avons plus qu’une seule raffinerie à Montréal (Suncor) - il y en a déjà eu 6 - et une autre à Lévis (Valero) », a expliqué M. Gargiso.
Il faut aussi prendre en compte les autres entreprises qui dépendent de cette industrie. Dans cette perspective, l’inversion du pipeline pourrait permettre une certaine stabilité aux entreprises et aux emplois qui en dépendent. Ces considérations expliquent pourquoi l’appui de la FTQ et d’Unifor est cependant conditionnel à ce que ce pipeline serve uniquement à réduire les importations québécoises de pétrole brut.
Sécurité et viabilité des infrastructures
Finalement, la FTQ et Unifor appuient le projet d’inversion ainsi que l’accroissement de sa capacité actuelle, sous réserve des conditions fondamentales suivantes :
– que les normes les plus élevées soient appliquées à ce pipeline afin d’assurer son intégrité structurelle ;
– que l’entreprise démontre qu’elle peut intervenir rapidement et efficacement en cas de déversement ; et
– que l’entreprise se dote d’une couverture d’assurance adéquate pour couvrir toutes les conséquences d’un accident de pipeline.