« Nous sommes d’accord qu’il faut un plan concernant le contexte exceptionnel de la pandémie, car il est urgent de déterminer le plus rapidement possible des mesures concrètes à mettre en place pour aider les élèves et les adultes en formation. Il faudra également un plan d’action à plus long terme pour résorber les répercussions de la pandémie. N’oublions pas que les problèmes en éducation ne datent pas d’hier, il faut des solutions durables pour assurer la réussite éducative et l’égalité des chances pour tous. Ça va prendre un plan d’action à plus long terme. Malheureusement, le budget déposé la semaine dernière ne nous rassure pas sur la pérennité des ressources », souligne d’entrée de jeu Line Camerlain, vice-présidente de la CSQ.
Comme ses fédérations du réseau scolaire participeront également au Rendez-vous, la CSQ proposera des pistes d’action complémentaires à celles proposées par ses fédérations, dans une perspective plus large.
Les solutions de la CSQ
Parmi les solutions qu’elle préconise, la CSQ propose, notamment, d’ajouter des ressources au primaire pour aider les élèves qui ont des difficultés en lecture et en écriture, entre autres dans une optique de prévention du décrochage ; de revoir le mode de financement de la formation générale des adultes pour ne laisser personne de côté ; et de prévoir du personnel professionnel et de soutien en nombre suffisant pour intervenir auprès des élèves et des adultes qui ont des difficultés, mais aussi pour agir en prévention.
Le personnel de l’éducation : un incontournable
« La majorité des solutions reposent sur l’apport du personnel de l’éducation. Il est essentiel de consolider le réseau en embauchant suffisamment de personnel. C’est notamment en améliorant les conditions de travail et en prenant les moyens pour favoriser l’attraction et le maintien en emploi de ces travailleuses et travailleurs que l’on pourra y parvenir. C’est ce que le ministre et le gouvernement doivent entendre en priorité », ajoute Line Camerlain.
Enfin, la Centrale remet en question la formule retenue et surtout l’opacité de la démarche : « Nous déplorons l’impossibilité d’entendre les idées et les préoccupations de tous les groupes, le peu d’espace pour des échanges et le fait que les parlementaires de l’opposition qui réclamaient cet exercice ne puissent assister à l’ensemble du processus. L’éducation, ça nous regarde toutes et tous, et nous croyons qu’un exercice ouvert et plus large serait bénéfique », conclut Line Camerlain. La CSQ souhaite qu’un lieu de concertation nationale structuré soit mis sur pied et qu’il réunisse les divers acteurs de l’éducation dans un esprit de dialogue social pour poursuivre la réflexion qui sera amorcée cette semaine.
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