La porte-parole de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) pour la région des Laurentides, Josée Bélanger, profite du passage à St-Jérôme, aujourd’hui, de la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, pour faire le point sur les effets désastreux des mesures gouvernementales d’austérité.
« Quoi que disent les porte-parole du gouvernement, c’est clair que les élèves feront les frais des nouvelles compressions budgétaires en éducation. On ne peut pas hausser le nombre d’élèves d’environ 40 % sans que cela affecte la qualité des services », constate Josée Bélanger.
Une attitude odieuse
D’autre part, la porte-parole régionale de la CSQ soutient que les mesures d’austérité ont également des impacts réels sur le personnel. « La détérioration des conditions de travail dans le secteur de l’éducation, notamment la surcharge de travail, crée des problèmes d’attraction et de rétention du personnel qui touchent à la fois les enseignantes et enseignants, les professionnels ainsi que le personnel de soutien », déplore Josée Bélanger, coordonnatrice régionale CSQ pour la région des Laurentides.
Elle trouve particulièrement odieux de voir le gouvernement Couillard verser des sommes dans le Fonds des générations, supposément pour soulager les prochaines générations du fardeau de la dette, alors qu’en même temps on impose des mesures d’austérité d’une telle sévérité qu’elles menacent justement l’avenir de l’actuelle génération de jeunes. « Ce gouvernement voudrait nous faire croire qu’il prépare l’avenir alors qu’il est en train de sacrifier le présent », dénonce Josée Bélanger.
Austérité et appauvrissement
Cette dernière ajoute que la situation n’est guère mieux en santé où les compressions budgétaires font aussi très mal. En même temps, on impose aux familles une augmentation épouvantable des tarifs en services de garde. « À croire que la politique économique du gouvernement Couillard, c’est l’appauvrissement à travers l’austérité », déplore la porte-parole de la CSQ.
Un projet de société mis à rude épreuve
Pour sa part, la vice-présidente de la CSQ, Line Camerlain, soutient que les graves conséquences de ces mesures d’austérité seront au cœur des débats du 41e Congrès de la Centrale. Sous le thème Agissons ! Ripostons !, l’instance suprême de la CSQ se tiendra au Centre des congrès de Québec du 26 au 29 juin prochain. Plusieurs représentantes et représentants des syndicats du secteur de l’éducation, de la santé et des services sociaux et de la petite enfance de la région seront d’ailleurs présents.
« Voilà plus de 40 ans que les militantes et militants de la CSQ ont permis de définir un projet de société plus juste et égalitaire. Nous militons pour que les valeurs de justice, de solidarité, de démocratie et d’égalité soient partagées par l’ensemble de la société québécoise. Aujourd’hui, dans le contexte d’austérité généralisé, ce projet de société est mis à rude épreuve. Nos dirigeants perpétuent un courant économique néfaste pour nos conditions de travail, nos conditions de vie et accentuent les inégalités sociales. Le déficit zéro ne peut se faire à n’importe quel prix. Notre Congrès est donc un tremplin pour élaborer des stratégies syndicales afin de contrer les attaques répétées contre les droits des travailleuses et travailleurs ainsi que des personnes retraitées, mais aussi pour légitimer notre organisation. Nous définirons ensemble la vigueur de nos actions et nous proposerons des pistes de solutions », explique Line Camerlain.
Tournée précongrès
Les membres du Conseil exécutif de la CSQ ont entamé une tournée des syndicats dans toutes les régions du Québec en prévision du Congrès de juin. Quelque 1 200 personnes déléguées et invitées, invités nationaux et internationaux échangeront autour du renouveau syndical pour améliorer la représentativité de la Centrale et l’efficacité de son action collective visant à demeurer un agent de transformation légitime, efficace et engagé. De plus, la délégation élaborera les stratégies syndicales à déployer dans le contexte actuel d’austérité.