La proposition du gouvernement, copiée largement sur celle du Régime de pensions du Canada, est toutefois diluée par une mesure qui exempte la partie du revenu de travail inférieure à 27 450 $. Ceci veut dire qu’un travailleur à faible revenu ne bénéficiera aucunement de cette réforme dans le futur. « Ceux qui auront davantage besoin de la régie des rentes du Québec sont les travailleurs à faible revenu d’aujourd’hui. Ils n’arrivent pas à épargner suffisamment et on propose pratiquement le statu quo. C’est inacceptable. » dénonce Rose-Mary Thonney, première vice-présidente de l’AQRP. Combiné à l’implantation d’un régime volontaire d’épargne-retraite (RVER), il est facile de constater que le gouvernement a choisi de mettre en place des réformes pour la retraite et la sécurité financière des aînés qui sont très peu contraignantes pour les cotisants. « Le gouvernement a un désir de proposer des solutions qui n’ont pas d’impact sur le taux de cotisation au régime. Pourquoi ? Précisément parce qu’il désire protéger les intérêts des entreprises avant tout. » fustige Donald Tremblay, président de l’AQRP.
En ce qui concerne la prestation de décès offerte aux conjoints survivants, politique associée au régime de rentes du Québec, l’AQRP rappelle que le montant de 2500 $ offert est nettement insuffisant. Il en coûte en moyenne plus de 6000 $ pour offrir des funérailles décentes à un individu au Québec. « Ce montant représente très souvent une charge importante pour les aînés à faible revenu qui doivent assumer ce fardeau. Il est temps de revoir à la hausse cette prestation. » demande André Bourget, deuxième vice-président de l’AQRP.