Pour ces enseignantes et ces enseignants universitaires, la réforme engagée par les conservateurs de Stephen Harper doit être combattue principalement pour trois raisons.
D’abord, de façon générale, il s’agit d’un recul majeur pour la société et la réforme s’avère injuste et inéquitable pour les travailleuses et les travailleurs, car tous en feront les frais. Les membres du syndicat dénoncent également les coupes à l’aide sociale imposées par le gouvernement québécois.
Ensuite, les chargé-es de cours, comme bien des travailleuses et des travailleurs contractuels, sont inquiets des effets qu’aura la réforme de l’assurance-emploi sur leurs conditions de travail et leur rémunération.
Enfin, la réforme les affectera directement puisqu’ils pourraient se voir forcés d’accepter n’importe quel type d’emploi à 70 % de leur salaire normal ou devoir se passer d’une allocation de remplacement pendant les périodes creuses.
Pour toutes ces raisons, le syndicat mobilisera activement ses membres afin qu’un grand nombre de chargé-es de cours fassent retentir leur refus de cette réforme à l’occasion de la grande manifestation nationale qui se tiendra à Montréal, le 27 avril prochain.
Par son affiliation à la CSN, le Syndicat des chargées et chargés de cours de l’Université de Montréal qui compte 2800 membres fait d’office partie de la Coalition québécoise contre la réforme de l’assurance-emploi. Cette vaste coalition historique regroupe une vingtaine d’organisations nationales, dont les centrales syndicales, des fédérations étudiantes, les municipalités du Québec, des chambres de commerce et les productrices et producteurs agricoles.