« Pourquoi est-ce si compliqué ? C’est de la pensée magique que de penser qu’un règlement est la principale solution pour attirer et retenir le personnel de la santé. On nous dit vouloir s’affranchir des agences dès 2024, mais pour cela, il va falloir plus qu’une opération de relations publiques. Une partie de la solution réside dans l’amélioration des conditions d’exercice d’emploi tout en offrant de meilleurs salaires, et cela, ça passe par la négociation », explique la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« Ce que fait le gouvernement, c’est d’envoyer le signal que la sous-traitance a encore sa place. On ne voit pas dans ce projet de loi une véritable volonté de stopper l’hémorragie du personnel. Continuer d’engraisser les agences privées en leur donnant des milliards de dollars c’est illogique et irresponsable. Québec doit se réveiller », ajoute la présidente de la FTQ, Magali Picard.
« Ce que propose Québec, ce n’est pas une solution. Gérer les agences privées par règlement, cela veut dire quoi exactement ? On tourne en rond et, pendant ce temps, les travailleurs et travailleuses s’épuisent, se découragent et quittent leur profession. Ce n’est pas comme ça que l’on va redresser la barre. Un peu de courage, s’il vous plait, Monsieur le Ministre », soutiennent les leaders syndicaux en santé (SCFP, SQEES-298 et Teamsters) affiliés à la FTQ.
« En passant, les Forums de discussion dont parle le ministre, ça s’appelle une table de négociation. C’est fini le placotage inutile. Le ministre parle de bonnes conditions de travail, et bien, il faudrait qu’il passe le message à sa collègue du Conseil du trésor », conclut la présidente.
La FTQ et ses syndicats affiliés en santé rappellent que le gouvernement du Québec a donné aux agences privées près de trois milliards de nos impôts de 2016 è 2022 sans qu’on ait amélioré d’un iota les soins de santé.
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