La CSQ accueille d’un bon œil les résultats de l’enquête nationale sur la violence à l’école réalisée par la Chaire de recherche Sécurité et violence en milieu éducatif de l’Université Laval, sous la direction de Claire Beaumont, mais elle est d’avis qu’il reste encore beaucoup de chemin à faire.
« Intimidation, insultes, cyberintimidations, violence physique sont les lots quotidiens des élèves et du personnel de l’éducation. Les résultats de l’étude dévoilés aujourd’hui sont un pas dans la bonne direction. Nous semblons assister à une amélioration de la situation pour les élèves du primaire et du secondaire pour certains types de comportement. Or, il faut rester vigilants, il reste encore plusieurs pas à franchir pour que la violence soit enrayée dans nos écoles », affirme Louise Chabot, présidente de la CSQ.
Des ressources nécessaires pour l’application des plans de lutte
L’enquête nationale démontre notamment que les plans de lutte contre l’intimidation et la violence, dont se sont dotées les écoles, ont permis certaines améliorations. Ces plans de luttes ont pu contribuer à une amélioration dans les milieux éducatifs, mais la CSQ est d’avis qu’il est nécessaire de s’assurer que nos écoles et le personnel ont tous les moyens en main pour s’assurer de bien les mettre en application.
« Nous l’avons dit, les nombreuses coupures et compressions en éducation ont eu des impacts direct sur le terrain, au quotidien. Si le gouvernement souhaite que les plans de lutte mis en place dans les écoles aient les résultats souhaités, il doit fournir aux écoles et au personnel les ressources nécessaires pour le faire », ajoute la présidente de la CSQ.
Certaines problématiques à surveiller
Malgré certaines améliorations, notamment sur le plan des insultes entre élèves, d’autres problématiques doivent être surveillées. En effet, la CSQ note qu’il faudra porter une attention particulière aux conflits entre groupes ethniques puisqu’il y a une détérioration modérée des résultats de l’enquête concernant cette problématique. La sensibilisation et l’éducation demeure primordiales pour éviter l’augmentation de ce type de situation qui peuvent être très délicates à gérer pour les intervenants sur le terrain.
Les technologies, nouveau facteur de risque
Les résultats de l’enquête démontrent aussi la prolifération de nouvelles technologies. En effet, l’usage d’appareils électroniques pour l’envoi et la réception de messages textes ouvre une porte plus grande à la cyberintimidation : « La cyberintimidation est une violence sournoise qui peut faire beaucoup de mal. Il est important de s’en préoccuper et d’agir rapidement contre cette forme de violence puisque les nouvelles technologies sont maintenant accessibles même dès le primaire. Il ne faut pas oublier que même si les situations de cyberintimidation ont souvent lieu à l’extérieur de l’établissement scolaire, elles ont des répercussions à l’école », soutient Louise Chabot.
Poursuivre le travail amorcé
Enfin, Louise Chabot croit qu’il faut continuer le travail et tout mettre en œuvre pour que l’amélioration se poursuive : Rappelons que la CSQ siège à la Table de concertation sur la violence, les jeunes et le milieu scolaire.
« Il est nécessaire de poursuivre les efforts pour que cesse la violence à l’école. Comme nous le disons depuis plusieurs années, il faut mettre l’accent sur la sensibilisation, la formation. Il faut aussi être en mesure de donner le temps et les ressources nécessaire au personnel de nos écoles afin qu’il soit bien outillé pour répondre à cette situation. Contrer la violence à l’école, c’est une priorité quotidienne pour l’ensemble des intervenants du milieu scolaire et le gouvernement doit travailler avec nous pour atteindre cet objectif », conclut la présidente.