« Se faire dire que les preuves des évaluations des RPA et des CHSLD ont disparu, ça ne passe pas. C’est difficile de savoir si la destruction de ces documents était volontaire, ou s’il s’agit d’incompétence de la part des personnes en autorité. Dans les deux cas, c’est très inquiétant et, surtout, cela démontre un manque de considération envers les aînés en situation de vulnérabilité durant la crise de la pandémie », souligne Lise Lapointe, présidente de l’AREQ.
L’AREQ exige ainsi un correctif immédiat, et que les grilles d’évaluation des visites d’inspection en RPA et en CHSLD soient non seulement préservées de manière écrite, mais aussi rendues publiques systématiquement afin d’en informer les proches. Puis, les associations de défense des droits des aînés devraient aussi être parties prenantes des processus d’évaluation.
Qui est responsable ?
Durant le même témoignage, nous apprenions que la plus haute fonctionnaire dédiée au dossier des aînés au Québec ignorait que des résidents de CHSLD n’étaient pas nourris ni hydratés dans les jours suivant le déclenchement de l’état d’urgence sanitaire. Or, la veille, nous apprenions de manière troublante que le directeur national de la santé publique, le Dr Arruda, redoutait la COVID-19 pour les aînés bien avant mars 2020, alors que les CHSLD manquaient déjà cruellement de personnel, d’équipements et de formation pour faire face à la pandémie.
« On dirait que personne ne se parle au ministère de la Santé et que personne ne semble imputable des décisions ayant des conséquences funestes. Celles et ceux qui ont bâti le Québec méritent mieux que des rapports tablettés. Nous réclamons justice et actions pour assurer la dignité des personnes aînées », ajoute Mme Lapointe.
Rappelons que depuis 20 ans, l’AREQ a recensé 17 rapports sur les conditions de vie des aînés et 153 recommandations, dont seulement 10 % d’entre elles ont été réalisées.
Un message, un commentaire ?