« L’employeur est irrité parce qu’on joue pleinement notre rôle comme syndicat, explique son président, Frédéric Labelle. Il aimerait mieux qu’on ne se mobilise pas. Qu’on accepte les maigres trois séances de négociation par mois qu’il daigne nous accorder. Qu’on se contente de ce qu’il nous offre au fond. Ben non. Ce n’est pas ça notre rôle. On va continuer de réclamer ce qu’il y a de meilleur pour nos membres. »
« Ce n’est pas la première fois qu’on voit ça, à la CSN, un employeur qui pense que c’est plus payant d’essayer de casser le syndicat que de négocier, poursuit la présidente de Conseil central du Montréal métropolitain (CCMM-CSN), Dominique Daigneault. On finit tout le temps par leur démontrer que c’est bien mieux de respecter ses salarié-es et de travailler correctement avec le syndicat qu’ils se sont donnés. Ici aussi, l’employeur va devoir le comprendre parce qu’on ne baissera pas les bras. »
« Dans les périodes plus difficiles, les employeurs du secteur de l’aérospatial ont demandé aux travailleuses et aux travailleurs de se serrer la ceinture et d’accepter des sacrifices sur leurs conditions de travail. Maintenant que le secteur vit une reprise rapide et importante, Rolls-Royce se comporte avec mépris et arrogance. L’employeur s’en donne à cœur joie dans la surveillance abusive et les attaques envers l’équipe syndicale. Tout ce que les membres réclament c’est du respect et des dates de négociation. Et avec le soutien de la FIM-CSN, c’est ce qu’ils vont obtenir, assure le président de la Fédération de l’industrie manufacturière (FIM-CSN), Louis Bégin. »
La convention collective liant Rolls-Royce et les 500 salarié-es de l’usine qui se spécialisent dans l’entretien de moteurs d’avions et située sur le Chemin-de-la-Côte-de-Liesse est échue depuis mars 2020. Parmi les principaux enjeux de négociation identifiés par les salarié-es, notons l’amélioration du régime de retraite et les augmentations de salaire.
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