« Depuis plusieurs mois déjà, on voit une chute dramatique des taux d’inoccupation des logements, non seulement à Montréal, mais partout au Québec dans les agglomérations de plus de 50 000 habitants. À Villeray, par exemple, dans ma circonscription, le taux d’inoccupation est de 0,7 %, et la situation est encore pire pour les logements familiaux. Ça pousse les propriétaires à être plus sélectifs dans leur recherche de locataires, ce qui conduit certainement à des hausses de prix et peut-être même à de la discrimination », a déploré M. Fontecilla.
« J’ai déjà interpellé plusieurs fois la ministre Laforest sur cette crise qui se dessine. Ça fait des mois que les groupes de locataires tirent la sonnette d’alarme, et il fallait prévoir le coup en élaborant un plan d’action. Malheureusement, le gouvernement a traîné de la patte trop longtemps. Il faut maintenant mettre en œuvre des mesures d’urgence immédiatement pour accompagner les familles les plus vulnérables dans leur recherche de logement, et ne pas oublier les locataires seuls qui sont à risque d’itinérance. Il y a déjà des personnes qui se retrouvent à la rue, comme à Gatineau en ce moment, et on peut s’attendre au pire pour le 1er juillet prochain », a-t-il poursuivi.
Le plan d’urgence de Québec solidaire propose d’agir sur deux fronts : à court terme, pour aider les familles qui peinent à trouver un logement ainsi que les locataires particulièrement à risque d’itinérance ; à long terme, pour contrecarrer durablement la pénurie de logements, notamment en mettant en place un registre national des baux qui permettra de mieux contrôler les prix des loyers en construisant beaucoup plus de logements sociaux et en agissant rapidement pour encadrer les plateformes locatives de type Airbnb, qui aggravent la crise du logement, selon le député de Laurier-Dorion.
« Le manque criant de logements destinés aux ménages à faible revenu et la multiplication des logements à louer sur Airbnb empirent la situation. À Montréal seulement, on estime que c’est 5000 logements qui sont retirés du marché locatif pour être mis en location sur Airbnb. Cette situation crée de l’angoisse pour les familles, elle les force à s’éloigner de leur quartier et elle appauvrit nos communautés. Il est impératif d’intervenir et d’encadrer Airbnb avant que les torts causés ne soient irréversibles », a fait valoir M. Fontecilla.
Le plan d’urgence à la crise du logement
Mesures à court terme
– Augmentation du nombre d’unités du Programme de supplément au loyer (PSL) ainsi que du montant du supplément, selon le loyer médian par région ;
– Retour des programmes d’aide d’urgence (hébergement, entreposage des meubles, etc.) ;
– Accompagnement des locataires vulnérables dans leur recherche de logements ;
– Suivi communautaire des locataires particulièrement vulnérables à risque d’itinérance ;
– Mise en place d’une équipe ministérielle dédiée à la prise en charge de la crise du logement et une ligne d’urgence pour les locataires.
Mesures à long terme
– Annonce d’une nouvelle programmation de construction de logements sociaux ;
– Mise en place d’un registre national des baux permettant de connaître l’historique des prix des loyers et d’en freiner l’explosion ;
– Réglementation des plateformes locatives de type Airbnb.
Un message, un commentaire ?