« La fracturation hydraulique représente un grand danger pour l’environnement, pour les terres agricoles et pour les populations qui habitent près des zones de forage. Les conséquences peuvent être fatales : contamination de l’eau potable, introduction de produits chimiques cancérigènes dans l’environnement, émanations de méthane et induction de l’activité séismique. Il y a longtemps que le gouvernement aurait dû interdire complètement cette technique dangereuse, à l’instar de la France, du Vermont et de New York », a déclaré la députée.
La fracturation est une technique couramment utilisée dans l’exploitation du gaz de schiste qui consiste à injecter un mélange d’eau et de produits chimiques à haute pression dans des puits pour fissurer la roche afin de libérer le gaz ou le pétrole.
La députée a rappelé que la France a interdit la fracturation hydraulique partout sur son territoire en 2011 en invoquant le principe de précaution compte tenu du niveau de risque associé à la pratique, et ce, malgré les contestations juridiques de l’industrie. Au Québec, la majorité des gisements de gaz, dont la fracturation hydraulique est nécessaire à l’exploitation, sont situés dans la Vallée du Saint-Laurent, ce qui accentue les risques possibles de contamination.
« En adoptant la Loi sur les hydrocarbures l’année dernière, le gouvernement a ouvert la porte à l’industrie pétrolière et gazière, malgré l’opposition généralisée des groupes et des deux tiers de la population. Le gouvernement s’est montré complaisant et a créé un déséquilibre sans précédent qui pourrait avoir de lourdes conséquences pour le Québec. Mon projet de loi corrigerait le tir pour prioriser la santé de notre population et notre eau potable, plutôt que les intérêts des compagnies pétrolières et gazières », a conclu Mme Massé.
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