Pour la CSQ, les propositions présentées aujourd’hui constituent davantage une bonne nouvelle pour les banques plutôt que pour les étudiantes et les étudiants puisque ce sont les banques qui bénéficieront d’une hausse de l’endettement étudiant par l’augmentation des prêts.
« La bonification des prêts proposée par le gouvernement constitue davantage un élargissement de l’accessibilité à l’endettement plutôt qu’une amélioration de l’accessibilité à l’enseignement supérieur », affirme Pierre Jobin, vice-président de la Centrale. De plus, les propositions ne règlent en aucun cas les carences actuelles du régime de prêts et bourses.
Le gouvernement doit ouvrir le dialogue
La Centrale réitère que le gouvernement doit ouvrir un réel dialogue avec le mouvement étudiant. « Nous nous interrogeons sur la stratégie gouvernementale et les raisons qui ont poussé le gouvernement à attendre 52 jours pour proposer un mécanisme de remboursement qui aurait pu être envisagé dès le premier jour. Tente-t-il d’alimenter une crise lui permettant de déclencher des élections ? », ajoute Pierre Jobin.
Le gouvernement rate la cible
La CSQ considère que le gouvernement rate la cible. « Nous réclamons toujours, comme les étudiants, des états généraux sur les universités, car nous considérons que le forum gouvernemental organisé en décembre 2010 n’était qu’une mascarade. Selon nous, il est impératif de réunir l’ensemble de la communauté universitaire afin de réfléchir au financement et au devenir des universités québécoises », précise le vice-président.
À l’aube des prochains jours qui s’annoncent cruciaux pour le mouvement étudiant, la CSQ invite ses membres et la population à poursuivre leur appui en portant le carré rouge et en participant aux manifestations organisées dans leurs régions. La 1re vice-présidente de la CSQ, Louise Chabot, et des membres de la Centrale participeront ce soir au rassemblement à Montréal.