« Que cache au juste cet empressement, tant de la part du BAPE que celle de la compagnie minière et du gouvernement du Québec, de brûler une étape pourtant élémentaire, soit la consultation en bonne et due forme des Atikamekw de Manawan pour ce projet susceptible d’avoir des conséquences irréversibles sur leurs droits inhérents sur leur territoire ancestral. De notre point de vue, le dépôt d’un rapport de consultation qui exclurait vraisemblablement les préoccupations légitimes qu’auraient pu formellement exprimer les Atikamekw, est inconcevable, donc irrecevable », a déclaré le Chef de l’APNQL Ghislain Picard.
L’APNQL avait d’ailleurs saisi le premier ministre François Legault, le 17 avril dernier, pour demander de suspendre temporairement toutes consultations et analyses des demandes, permis et autorisations liées aux projets d’exploitation des ressources ayant des impacts sur les droits et intérêts des Premières Nations jusqu’à ce que la situation de la crise pandémique se rétablisse. Cette correspondance demeure à ce jour sans réponse.
« La situation de pandémie actuelle ne peut servir à détourner l’attention et à maquiller les défauts d’un processus de consultation. Si les impératifs économiques exacerbés par la crise commandent une substitution déguisée des obligations légales du gouvernement du Québec envers les Premières Nations, celles-ci pourraient n’avoir d’autre choix que d’adopter des mesures pour faire stopper les projets qui y sont liées. La demande de prolongation des audiences apparaît ici comme la solution la plus juste et équitable dans les circonstances » a conclu le Chef de l’APNQL.
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