« J’invite le ministre Hamad à écouter attentivement la colère de la population suite aux récentes révélations qui ébranlent les vieux partis. Au moment même où des chefs de parti millionnaires sont associés au scandale des paradis fiscaux qui nous coûte des milliards, il y a quelque chose d’indécent à vouloir faire des économies de bouts de chandelles sur le dos des plus pauvres », dénonce Mme David.
La députée dénonce la réforme de l’aide sociale contenue dans le projet de loi 70 qui vise d’abord à réaliser des économies dérisoires et à sacrifier la lutte à la pauvreté au nom de l’austérité. « Le ministre Hamad n’invente rien de neuf avec son approche coercitive qui lui permettrait de couper de moitié les chèques des nouveaux prestataires d’aide sociale. Les chercheurs et les intervenants.es préviennent que cette approche ne fonctionne pas pour sortir les gens de la pauvreté. Puis-je rappeler au ministre que les personnes sur l’aide sociale jugées aptes au travail reçoivent aussi peu que 623 $ par mois et n’y sont surtout pas par plaisir ou par pure paresse ? ».
Québec solidaire presse le ministre Hamad d’écouter les vrais experts, ceux qui travaillent sur le terrain et qui aident des personnes très éloignées du marché de l’emploi à sortir de la pauvreté. « Le modèle québécois n’est pas parfait, mais il a fait ses preuves. Je me battrai becs et ongles pour protéger et améliorer le réseau d’organismes et d’entreprises d’insertion, pour préserver et améliorer Emploi Québec. Les solutions simplistes et coercitives ne fonctionnent tout simplement pas et relèvent de la pensée magique. Il faut plutôt améliorer le réseau actuel, offrir plus de mesures de formation, faire preuve de patience et de persévérance avec des mesures d’accompagnement, assurer un réinvestissement dans le réseau d’éducation publique pour lutter contre le décrochage et finalement, une politique pour créer de l’emploi pour tout le monde », conclut la députée de Gouin.