« Le gaz naturel n’est pas une énergie de l’avenir. Ce n’est sûrement pas avec un gazoduc qui comporte un haut risque de fuite de méthane qu’on va sortir des énergies polluantes à l’heure où tous nos efforts doivent se tourner vers une réelle transition énergétique », a déclaré la porte-parole de Québec solidaire, Manon Massé, mettant en garde le premier ministre Legault : « Si j’étais à la place de M. Legault, je ne donnerais pas le go à ce projet. Le président de Gazoduq, Louis Bergeron, était vice-président Énergie Est pour le Québec. On a déjà joué dans ce film-là. »
La porte-parole s’est également adressée à la ministre de l’Environnement, MarieChantal Chassé : « La ministre doit minimalement exiger un ’’test climat’’ avant de laisser Gazoduq construire un gazoduc de 750 km à travers la forêt québécoise. Si le gouvernement prend réellement au sérieux le défi historique posé par les changements climatiques, il doit considérer les impacts économiques et environnementaux du projet de Gazoduq sans se laisser enfirouaper par les beaux discours des promoteurs. »
Québec solidaire déplore également qu’on songe à laisser passer des immenses méthaniers transportant 217 000 m³ de gaz naturel plusieurs fois par semaine dans une aire marine protégée mise en place pour protéger l’habitat du béluga du Saint-Laurent.
« En Abitibi-Témiscamingue, on tient à nos terres, à notre agriculture et à notre milieu de vie, on ne veut pas rendre notre territoire complice d’un pas supplémentaire vers l’exploitation de plus d’hydrocarbures. Si les Québécoises et les Québécois se sont battus contre Énergie Est, ce n’est certainement pas pour se faire passer un sapin avec un autre projet du 20e siècle. Le Québec doit arrêter de regarder en arrière et donner son feu vert aux projets qui luttent contre les changements climatiques au lieu d’y contribuer », a pour sa part indiqué Émilise Lessard-Therrien, députée de Rouyn-Noranda-Témiscamingue.
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