« Même si nous avons signé une petite victoire la semaine dernière avec la suspension du processus de mise en vente, nous ne pouvons pas lâcher prise », a expliqué Pierre-Guy Sylvestre, économiste et responsable du dossier antiprivatisation au SCFP-Québec. « La SRC et ses installations nous appartiennent et doivent demeurer dans le giron public ».
Le SCFP est chef de file au Canada contre la privatisation et se heurte souvent aux gouvernements qui tentent de faire des profits à court terme pour ensuite refiler la facture aux contribuables.
Selon Benoît Celestino, président du STARF-SCFP 5757, la privatisation de la MRC n’a pas de sens : « Vendre la MRC au privé, c’est brûler les meubles pour chauffer la maison ».
Depuis l’ouverture du processus d’appel d’offres, le SCFP a multiplié les actions pour tenter de stopper cette privatisation, incluant soumettre des demandes d’accès à l’information, loger une plainte officielle au Bureau de la concurrence, apostropher la ministre du Patrimoine Shelly Glover en comité, en plus de continuer les efforts de sensibilisation auprès du public et des employés au sujet des impacts de la privatisation.
« Nous ne pouvons faire confiance à un conseil d’administration noyauté de conservateurs », a terminé Isabelle Doyon présidente du SCFP 675. « C’est pour ça que nous lui demandons de s’exprimer clairement contre le projet de privatisation. Le démantèlement doit s’arrêter. »
Le SCFP est présent à Radio-Canada depuis plus de 40 ans. Il représente aujourd’hui plus de 1800 employés au sein de deux unités syndicales, soit le Syndicat des technicien(ne)s et artisan(e)s du réseau français de Radio-Canada (STARF, SCFP 5757) et du Syndicat des employé(e)s de bureau et professionnel(le)s (SCFP 675).