La programmation de la Semaine de la terre
Depuis plusieurs mois, ce sont des jeunes, partout dans le monde, qui portent le flambeau de la lutte climatique en s’inspirant notamment de la jeune militante suédoise Greta Thunberg, qui fait la grève tous les vendredis depuis août afin de dénoncer l’inaction des gouvernements. Chez nous, les mouvements Pour le futur et La Planète s’invite à l’Université ne cessent de grandir. Ils ont ainsi amené 150 000, élèves, étudiantes et étudiants à faire la grève pour le climat le 15 mars dernier.
La Planète s’invite au Parlement, le Jour de la Terre Québec, le Group Mobilisation (Déclaration d’urgence climatique), la Fédération des travailleurs et travailleuses du Québec (FTQ), la Fondation David Suzuki et Greenpeace Canada invitent maintenant l’ensemble de la population à joindre sa voix à celles des jeunes en participant à la Semaine de la Terre. Voici la programmation actuelle, qui pourrait être bonifiée dans les jours à venir :
22 avril : Chaîne humaine autour de l’Assemblée nationale du Québec (organisée par le Jour de la Terre Québec)
22 au 27 avril : Activité Messages pour la Terre – Jusqu’au 19 avril, des milliers d’élèves du primaire et du secondaire sont invités à écrire des messages pour la Terre, qui seront livrés aux gouvernements au cours de la semaine du 22 avril (organisée par La Planète s’invite au Parlement)
23 avril : Dépôt de la Déclaration d’urgence climatique à Québecor (organisé par La Planète s’invite au Parlement, Group Mobilisation et Mission 100 tonnes)
25 avril : Conversation sur l’environnement avec les députés Ruba Ghazal et Sylvain Gaudreault de l’Assemblée nationale du Québec (organisée par la FTQ)
26 avril : Grève du vendredi (organisée par Pour le futur Montréal et La Planète s’invite à l’Université)
27 avril : Grandes manifestations à Montréal, Rouyn-Noranda et possiblement ailleurs au Québec (organisées par La Planète s’invite au Parlement)
Pas d’avenir sur une planète morte
Les scientifiques sonnent l’alarme depuis plus de 50 ans : la croissance économique est insoutenable pour la planète. En septembre dernier, António Guterres, secrétaire général des Nations unies, a averti qu’il ne reste que deux ans pour agir afin d’éviter des conséquences désastreuses pour l’humanité.
Lundi, Environnement Canada a publié un rapport indiquant que le Canada se réchauffe deux fois plus vite que la planète (et même trois fois plus vite dans les zones nordiques). Le lendemain, la commissaire à l’environnement du Canada a dénoncé l’inaction du gouvernement fédéral et démontré que le plan du premier ministre Justin Trudeau en matière de lutte climatique n’est que vent. Quant à l’opposition conservatrice, qui pousse les hauts cris devant l’entrée en vigueur de la taxe carbone, elle ne comprend pas du tout les enjeux et fait craindre le pire. Au Québec, le premier ministre François Legault refuse toujours d’aligner ses cibles de réduction de GES sur celles du GIEC. « Pour changer le cours de l’histoire, des mesures radicales doivent être prises. Maintenant. Pourtant, les gouvernements qui se sont succédé sont demeurés sourds à cette réalité. Tous justifient leur inaction par des impératifs économiques. Mais il n’y a pas d’économie sur une planète morte. Il n’y a pas d’avenir. », indique François Geoffroy, membre coordonnateur de La Planète s’invite au Parlement. C’est pourquoi les groupes impliqués prévoient multiplier les moyens de pression et augmenter le rapport de force tant et aussi longtemps que les gouvernements ne se doteront pas d’un plan d’action concret et à la hauteur de la crise actuelle.
Collectif citoyen indépendant constitué à l’automne 2018, La Planète s’invite au Parlement a pour objectif de répondre à l’urgence climatique et de redonner à la population le pouvoir d’agir par la construction d’un rapport de force avec le gouvernement.
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