Par la voix de leur présidente, Carol LaVack, les déléguées et délégués de la Fédération du personnel professionnel des collèges (FPPC-CSQ) ont profité de la tenue du congrès de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ) à Québec pour dénoncer les nouvelles coupes budgétaires dans les services professionnels.
Si la tendance se maintient environ 10% des postes pourraient être touchés par le vent de l’austérité.
« On ne peut pas procéder à une compression budgétaire de cette importance sans que cela ait de conséquences sur les services directs et indirects aux étudiants (jeunes et adultes) et aux entreprises. Il est évident que si le personnel professionnel est moins nombreux pour répondre aux besoins, alors il y aura une baisse de services significative dans les cégeps », déplore la présidente de la FPPC-CSQ.
L’austérité préférée à la réussite
Cette dernière précise que la baisse de services appréhendée affectera plusieurs secteurs d’activités, notamment les services de conseil et d’information des étudiantes et étudiants (jeunes et adultes) relativement à leur cheminement d’études et, par le fait même leur réussite. De plus, il faut prévoir un ralentissement du développement de la main-d’œuvre.
« Entre assurer des chances de réussite égales pour tous les étudiants (jeunes et adultes) et l’austérité, le gouvernement a choisi cette dernière. Il sacrifie ainsi une partie de notre jeunesse, de même que les hommes et les femmes qui souhaitent se qualifier pour un emploi. Tout cela pour atteindre des objectifs budgétaires fortement questionnables. C’est extrêmement préoccupant de constater que pour ce gouvernement, les colonnes de chiffres l’emportent sur l’avenir de notre société », analyse Carol LaVack.
Des conséquences dans les régions
Elle renchérit en affirmant qu’il n’y a pas que les étudiants des cégeps qui seront victimes de l’austérité gouvernementale.
« Ce sont des centaines d’étudiantes et d’étudiants jeunes et adultes qui ne recevront pas l’aide et le soutien professionnel nécessaires à la réussite de leurs études. C’est particulièrement vrai pour les plus vulnérables, les jeunes ayant des besoins particuliers dont plusieurs seront abandonnés à leur propre sort. Il en ira de même des adultes qui font un retour aux études. De plus, ces coupes budgétaires auront des retombées négatives dans les régions où sont implantés ces cégeps. »
Un développement socioéconomique fragilisé
Carol LaVack rappelle que dans chacune de leurs régions, les cégeps sont des éléments clés pour assurer le développement socioéconomique de leur milieu.
« À partir du moment où l’on réduit les services professionnels, on diminue la qualité des formations offertes dans l’établissement. Par le fait même, on affaiblit le potentiel de l’institution à influencer le développement de sa communauté. Il ne fait donc aucun doute que les services offerts par un personnel professionnel qualifié du réseau collégial sont essentiels à l’avenir de la jeunesse québécoise et des adultes », plaide la présidente de la FPPC-CSQ.
Une présence essentielle
Carol LaVack ajoute que la disponibilité des services dépend donc directement de la présence de professionnelles et professionnels en nombre suffisant dans nos cégeps, et de la qualité des conditions d’exercice de leurs professions.
« Ce sont des faits reconnus mais malheureusement nous faisons face à un gouvernement qui ferme délibérément les yeux sur la réalité pour plutôt poursuivre une doctrine idéologique sans égard aux graves conséquences pour la population », conclut la leader syndicale.