Un client interdit d’accès au Casino de Montréal a néanmoins réussi à y pénétrer et, de surcroît, à gagner 1,175 million de dollars, cette semaine. Afin de cacher le manque grave de sécurité professionnelle au casino, depuis le lock-out imposé aux 193 agents et agentes de sécurité syndiqués, le 27 août dernier, Loto Québec a choisi, sur-le-champ, de lever l’ordre d’interdiction contre le client chanceux. Or cet homme avait été banni après avoir commis des voies de fait contre un autre client du casino.
« Ce n’est qu’un aperçu du manque de souci de notre employeur envers la clientèle, a déclaré Rick Scopelleti, vice-président du Syndicat des employées et employés de la Société des casinos du Québec (CSN). Depuis le début du lock-out, nous avons aussi constaté une augmentation des vols de véhicules et des interventions médicales qui s’éternisent. »
Les membres du syndicat manifestent, actuellement, devant le Casino de Montréal afin de dénoncer ces bavures.
Le 4 septembre, le syndicat a écrit au Service de prévention des incendies de la ville de Montréal afin de l’avertir que les agents de sécurité, qui sont, en temps normal, responsables des évacuations d’urgence du casino, sont en lock-out. Les cadres qui remplacent les agentes et les agents de sécurité à chaque étage ne connaissent pas les plans d’évacuation d’urgence et n’ont pas non plus la formation essentielle pour procéder à une évacuation d’envergure.
Rappel
Le 17 août dernier, près de 18 mois après l’expiration de leur convention collective, les membres de l’unité sécurité ont voté, dans une proportion de 94,3 %, pour le déclenchement de débrayages d’une durée limitée si les négociations ne progressaient pas et une grève générale à compter du vendredi 29 août, si aucune nouvelle entente de principe n’intervenait d’ici là. La question du régime général d’horaire de travail est le principal motif du rejet de l’entente de principe conclue le 1er août pour leur unité de négociation.
Les agents de sécurité ont déclenché une grève de quatre heures, le mercredi 27 août, et l’employeur a riposté avec un lock-out moins de deux heures après.
Le Syndicat des employés de la Société des casinos du Québec, qui regroupe près de 200 membres, est affilié à la Fédération des employées et employés de services publics (FEESP–CSN).
Source : CSN - 11 septembre 2008