Pire encore, par leur silence coupable et leur refus systématique de débattre et de critiquer le modèle en place, les nationalistes de droite sont devenus les complices du système d’oppression des travailleurs et des ennemis du peuple.
Si le mouvement souverainiste est incapable de se renouveler et de ré-associer la lutte nationale aux luttes sociales et populaires, il perdra de plus en plus de jeunes, s’essoufflera et mourra de sa belle mort. On ne fait pas la révolution avec des sexagénaires un pied dans la tombe qui considèrent l’indépendance comme un simple instrument de protection linguistique et culturel.
À ses plus belles heures et ses hauts faits d’armes, le mouvement souverainiste s’inscrivait déjà une lutte pour un changement d’ordre social ; soit, la lutte pour la libération de la classe des pauvres canadiens français, contre l’oppression des riches canadiens anglais ; de même que dans un grand courant international de libération des impérialismes, telles l’indépendance de l’Algérie, du Maroc, de l’Inde et de la Tunisie.
Aujourd’hui, si cette révolution populaire qu’est l’indépendance du Québec suivait son chemin d’origine, elle devrait s’inscrire et s’actualiser dans un mouvement pour un Québec socialiste, écologiste et démocratique, contre la mondialisation néolibérale et l’usurpation de l’État et de la démocratie par le grand Capital et le vol systématique du peuple par les oligarques et leurs valets qui ont désormais pris le contrôle de l’appareil gouvernemental.
Christian Montmarquette
Militant de Québec Solidaire