La décision du TAT avait alors jugé illégale la suspension du cumul d’ancienneté imposée par l’employeur lors de huit journées de grève en novembre et décembre 2023, une victoire importante pour la FIQ. Ce jugement établissait un précédent crucial, affirmant que toute forme de représailles affectant les droits acquis, tels que l’ancienneté, est illégale, avec des implications significatives pour toutes les professionnelles en soins, au-delà de la région de l’Abitibi-Témiscamingue.
« La FIQ considère que la demande de révision judiciaire est une manœuvre calculée et malveillante destinée à saboter l’audition prochaine de nombreux griefs déposés par la FIQ sur l’ensemble de son territoire. Cette démarche vise non seulement à contester les questions d’ancienneté, mais aussi à remettre en cause d’autres droits fondamentaux prévus par la convention collective, qui ont été suspendus de manière arbitraire par les directives gouvernementales pendant les journées de grève de 2023 », dénonce Julie Bouchard, présidente de la FIQ.
Cette orientation gouvernementale de contester la décision rendue par le TAT traduit le mépris manifeste de la Coalition Avenir Québec (CAQ) pour un droit fondamental en faveur duquel la FIQ a obtenu gain de cause. Si la CAQ a déjà affiché une posture antiféministe, il apparaît désormais que ce gouvernement rencontre des difficultés à accepter les principes de justice lorsque les décisions ne lui sont pas favorables.
« La demande de révision judiciaire est une manœuvre grossière visant à piétiner les droits syndicaux de nos membres et à prolonger indûment un conflit qui aurait dû être réglé par la décision rendue. Il s’agit d’une attaque frontale contre les professionnelles en soins, une démonstration flagrante du mépris inacceptable du gouvernement pour les droits fondamentaux, les décisions de justice et les conditions de travail des professionnelles en soins », fustige Jean-Sébastien Blais, président du Syndicat interprofessionnel en soins de santé de l’Abitibi-Témiscamingue (FIQ-SISSAT).
« Nous exigeons le retrait immédiat de cette demande de révision et le respect sans condition de la décision du TAT. La Fédération ne cédera pas face à ces manœuvres dilatoires et continuera de se battre avec acharnement pour défendre les droits de ses membres. La FIQ reste fermement déterminée à contrer toute tentative de contournement des décisions judiciaires et à protéger les intérêts des infirmières, infirmières auxiliaires, inhalothérapeutes et perfusionnistes cliniques », conclut la présidente de la FIQ.
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