La 1re vice-présidente de la Centrale des syndicats du Québec (CSQ), Mme Louise Chabot, accueille très froidement la dernière lubie de François Legault questionnant l’existence des cégeps.
« Pourquoi veut-il rouvrir un débat qui a été mené à plusieurs reprises au cours des dernières années au Québec et dont les conclusions se sont toujours avérées les mêmes, à savoir que les cégeps jouent un rôle fondamental pour l’accessibilité aux études postsecondaires et l’amélioration de la qualité de la formation technique ? Si François Legault n’a pas mieux à nous proposer comme idées nouvelles que de ressasser de vieilles idées qui ont déjà été rejetées sans équivoque, il aurait intérêt à poursuivre ses réflexions », conseille Mme Chabot.
Mépris et insolence
Plus grave encore, la CSQ estime que les commentaires de l’aspirant chef de parti témoignent d’un mépris injustifié à l’endroit du personnel des cégeps et de ceux et celles qui ont choisi cette voie. Et que dire de l’insolence avec laquelle il insulte les étudiantes et les étudiants en affirmant que « c’est une belle place pour apprendre à fumer de la drogue et à décrocher » ?
« Des propos aussi méprisants démontrent la vraie nature de François Legault. Après sa suggestion d’abolir les commissions scolaires et ses propositions dépassées sur la paye au mérite, il cherche à attirer l’attention avec des déclarations farfelues et spectaculaires qui n’aident en rien à l’avancement de la réussite scolaire », déplore Mme Louise Chabot.
Des idées de chambre de commerce…
Pour la Centrale, si M. Legault souhaite contribuer au débat de société et améliorer le système d’éducation, il devrait prendre acte de ce qui fonctionne et trouver des solutions novatrices et intéressantes visant à améliorer la situation et non à nous faire retourner en arrière. « Le personnel de l’éducation en a assez des débats de structures et des déclarations spectaculaires qui n’apportent rien. À quand les vraies propositions et les vraies solutions M. Legault », questionne Louise Chabot.
En conclusion, la 1re vice-présidente de la CSQ soutient que la pauvreté des idées énoncées par François Legault reflète une tournée de réflexion menée dans les chambres de commerce loin de la majorité de la population québécoise.