Les organismes en itinérance attendaient avec impatience la sortie de ce Plan d’action, qui doit déployer la Politique nationale de lutte à l’itinérance adoptée en février dernier. Le RAPSIM se réjouit de la cohérence dans la vision globale que l’on retrouve dans la Politique adopté sous le PQ et le Plan d’action adopté par les Libéraux.
Parmi les mesures intéressantes du plan annoncé par la ministre Lucie Charlebois, le RAPSIM relève le développement du logement social avec soutien communautaire, dont 500 unités sont prévues pour sans-abri cette année, un investissement significatif de 43 millions $.Cependant la révision des programmes en cours à Québec menace le développement de cette action essentielle pour prévenir et réduire l’itinérance.
Au niveau de la santé et des services sociaux, la somme de 6 millions $ annoncée par la ministre permettra de consolider et développer des services importants, tant dans le réseau institutionnel que communautaire.
Des pistes d’actions intéressantes se retrouvent aussi au niveau de la formation, de même qu’au niveau de la cohabitation.
« Là où le plan fait cruellement défaut c’est avec son inaction au niveau du revenu. Aucune mesure n’est prévue pour améliorer le revenu des personnes seules et adapter les programmes pour favoriser la réinsertion sociale « a souligné le coordonnateur du RAPSIM, Pierre Gaudreau. La Politique nationale de lutte à l’itinérance identifie pourtant bien cette question comme étant une cause importance de l’itinérance et une action à mener pour la prévenir et la réduire.
Le RAPSIM travaillera pour que celui-ci serve de levier pour obtenir des actions et des engagements supérieurs dans la lutte à l’itinérance. « Pour que ce plan fasse progresser la lutte à l’itinérance, cela prendra des investissements dans les programmes sociaux beaucoup plus importants, ce qui n’est clairement pas les choix qui se font actuellement par le gouvernement du Québec » a déploré le coordonnateur du RAPSIM, Pierre Gaudreau.