Édition du 17 décembre 2024

Une tribune libre pour la gauche québécoise en marche

Le mouvement des femmes dans le monde

Equateur : Plainte à la communauté internationale

Les femmes des campagnes et des villes en Équateur exigent un dialogue efficace pour obtenir des résultats - Nous exigeons la paix avec une justice sociale et la fin de la répression gouvernementale

Nous lançons un appel aux organisations de femmes, aux féministes, aux peuples autochtones, aux paysans, aux syndicats, aux étudiants, aux écologistes, etc., pour qu’ils nous expriment votre SOLIDARITÉ en ces moments difficiles pour l’Équateur.

Après 15 jours de protestations sociales légitimes dans tout le pays et malgré la violente répression du gouvernement de Guillermo Lasso, le 27 juin, le mouvement indigène équatorien représenté par la CONAIE, la FEINE et la FENOCIN a participé à une réunion de dialogue avec les cinq pouvoirs de l’État, réunion au cours de laquelle le président de la république était absent.

Lors de la première réunion, des accords partiels ont été trouvés sur certaines revendications sociales, qui se résument en 10 points, après plusieurs heures, il a été décidé de rétablir le dialogue à 9 heures le lendemain. Le président de la république était également absent à cette réunion, quelques heures plus tard, il a accusé le mouvement indigène d’une confrontation entre l’armée et la société civile en Amazonie équatorienne survenue dans la matinée et a annoncé que le dialogue était terminé.

Dans ce contexte, nous, organisations de femmes de la campagne et de la ville, annonçons à la communauté internationale :

1. Nous rejetons la rupture unilatérale du dialogue décidée par le gouvernement de Guillermo Lasso.

2. Nous mettons en garde contre le risque de nouveaux affrontements entre Équatoriens car le président a appelé les secteurs conservateurs de la société à « s’unir pour la paix ».

3. Nous tenons le gouvernement responsable de la sécurité de ceux qui se réfugient dans les centres de la paix à Quito et de ceux qui continuent de manifester dans tout le pays. Nous exigeons que leur vie et leur droit à la résistance soient garantis.

Nous considérons essentiel en ce moment :

1. Relancer le dialogue et garantir des résultats favorables aux revendications soulevées. Participation des organisations internationales en tant que superviseurs et garants.

2. Former une commission indépendante pour clarifier les événements survenus le 28 juin en Amazonie équatorienne, ainsi que les autres cas de violence et de confrontation qui se sont produits au cours de chaque journée de protestations.

3. Exiger du gouvernement de Guillermo Lasso qu’il cesse toute violence et persécution contre les dirigeants des organisations, ainsi que toutes les expressions de racisme et de haine qui ont été transmises à la population.

Jusqu’à présent, les décisions du gouvernement n’ont fait que provoquer de nouveaux bouleversements sociaux, qui pourraient apporter de nouveaux malheurs, nous pensons donc qu’il doit changer sa stratégie pour une stratégie soutenue sur le respect des droits de l’homme.

#CeseLaRepresión (Stop à la répression)
#NoCriminalizaciónProtestaSocial (la protestation sociale est un droit)

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