Pris de peur le dictateur voudrait noyer la révolte dans un bain de sang. Notre solidarité pleine et entière va au peuple lybien auquel il faudrait donner les moyens de se défendre, les armes dont il a besoin pour chasser le dictateur, conquérir la liberté et la démocratie comme aux soulèvements pour la libertés des autres peuples d’Afrique du Nord et du Moyen-Orient.
Là n’est pas l’objectif des décisions de l’ONU et de la coalition militaire dirigée par le France, l’Angleterre et les États-Unis qui ont commencé leurs bombardements sur la Libye. Les grandes puissances veulent saisir l’occasion que leur procure la folie du dictateur lybien pour tenter de reprendre la main dans la région, riche en pétrole, tout en se donnant le beau rôle de défenseur des peuples.
Comment donner un quelconque brevet de sincérité humanitaire au gouvernement canadien qui collabore avec l’impérialisme américain en Afghanistan et qui a soutenu jusqu’au bout les dictateurs qui ont été renversé par le peuple tunisien et le peuple égyptien. Comment croire le gouvernement Harper qui prétend intervenir militairement pour sauver des civils alors qu’il a justifié le massacre du peuple de Gaza par l’armée israélienne et n’a pas dit un mot sur le massacre du peuple du Bahrein par les troupes saoudiennes.
Comment oublier un demi siècle de soutien des grandes puissances aux dictatures les plus sanglantes. Du Kosovo à l’Afghanistan en passant par l’Irak, la liste est longue des interventions de l’impérialisme qui sous des prétextes humanitaires n’ont fait qu’aggraver les situations locales. L’intervention militaire n’est pas la solution et nous mettons en garde contre une nouvelle escalade militaire qui se profile, contre les visées impérialistes pour un contrôle de la région et contre une ingérence dans les processus révolutionnaires en cours.
Nous réaffirmons notre soutien aux insurgés libyens contre la dictature comme aux révolutions tunisienne et égyptiennes et nous dénonçons l’intervention militaire des puissances impérialistes.