Édition du 17 décembre 2024

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Éducation

Non ! Monsieur Couillard, nous n'accepterons pas le déni de solidarité sociale ! (CSQ)

MONTRÉAL, le 15 sept. 2014 /CNW Telbec/ - La Centrale des syndicats du Québec (CSQ) s’indigne que la Commission scolaire des Samares entende couper dans son programme d’aide alimentaire et dans celui destiné à soutenir les élèves venant de milieux pauvres. Cette commission scolaire œuvre dans un des territoires les plus défavorisés du Québec. Ses écoles accueillent des enfants et des jeunes qui ont absolument besoin d’être soutenus pour persévérer et réussir leurs études. Depuis les années 1960, dans tous les pays occidentaux, jamais un gouvernement n’est allé aussi loin pour assainir les finances publiques, sauf sous les gouvernements de Ronald Reagan et de Margaret Thatcher. « Même George W. Bush ne s’est pas aventuré dans cette voie lors de sa décennie au pouvoir. On vient de dépasser une limite au Québec en brisant le lien de solidarité sociale nécessaire pour épauler les enfants qui en ont vraiment besoin dans les écoles… », indique Louise Chabot, présidente de la CSQ.

Des enfants qui ont besoin d’être nourris, physiquement et intellectuellement

« Comment imaginer que l’on puisse toucher à quelque chose d’aussi fondamental que les programmes alimentaires à l’école ? Les enfants et les jeunes qui ont faim ne peuvent pas apprendre dans de bonnes conditions, c’est impossible, martèle Louise Chabot. Cela m’inquiète grandement. On touche les plus fragiles, sachant très bien que leur capacité à faire entendre leur voix est très limitée. » Dernièrement, c’était une allocation dans les services de garde en milieu défavorisé qui disparaissait, aujourd’hui, ce sont des programmes spécifiquement destinés aux enfants qui en ont le plus besoin dans nos écoles. « Ce gouvernement ne gouverne pas pour tous ; il exclut l’accès d’un pan important de la population à des services lui assurant un minimum pour pouvoir s’insérer socialement. Que sera la suite : les aînés vivant dans la pauvreté, les personnes handicapées sans ressources ? », s’indigne la présidente de la CSQ.

Pointez du doigt les vrais coupables

Que M. Couillard fasse la sourde oreille, qu’il indique que les commissions scolaires peuvent faire autrement que de couper dans les services aux élèves, relève de l’hypocrisie et d’une insensibilité désarmante face au sort des démunis de notre société. Ce gouvernement exige des commissions scolaires qu’elles sabrent 70 millions de dollars dans les mesures visant à soutenir la réussite des élèves, soit 20 % de l’enveloppe totale. Il n’est donc pas vrai que les commissions scolaires peuvent faire autrement. Utiliser des boucs émissaires pour faire les basses besognes n’est pas digne d’un gouvernement responsable. Avant même que le comité sur la révision des programmes n’ait prononcé un mot, le gouvernement de M. Couillard avait déjà programmé de sombres coupes en éducation, dans les programmes les plus susceptibles d’aider les jeunes dans le besoin.

Une rupture brutale de la solidarité sociale

On ne peut espérer construire une société juste et équitable sur de telles bases. Nous demandons à ce gouvernement et à M. Coîteux, président du Conseil du Trésor, de revoir leurs priorités. On ne peut jouer avec l’avenir des jeunes avec autant de désinvolture sans s’attendre à des lendemains difficiles. Pour Louise Chabot, « la seule faim que les enfants devraient ressentir en arrivant à l’école le matin, c’est la faim d’apprendre. Les enfants ont absolument besoin de bonnes conditions d’apprentissage pour persévérer à l’école. »

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