« C’est dommage de voir ce genre d’argument être utilisé. Au Québec, les femmes et les hommes sont égaux, on s’entend tous là-dessus. Remettre cela en question est franchement désolant. Ne mélangeons pas les choses et négocions de bonne foi. »
– Mathieu Lacombe, ministre de la Famille
Les présidentes de la CSQ et de la FIPEQ-CSQ, Sonia Ethier et Valérie Grenon, dénoncent sans nuance les propos du ministre de la Famille. Elles rappellent que les enjeux concernant les femmes sont encore d’actualité et qu’il existe encore un nombre important d’inégalités criantes entre les hommes et les femmes, notamment sur le plan salarial.
« Soutenir que l’égalité entre les hommes et les femmes est acquise au Québec en 2020, c’est rétrograde. En laissant entendre que sa collègue ministre responsable de la Condition féminine n’a pas sa place dans un débat public portant sur le retard salarial vécu par des milliers de femmes, le ministre de la Famille prouve qu’il est déconnecté et qu’il vit sur une autre planète. Les enjeux de condition féminine sont pourtant d’actualité et ne manquent pas : violence conjugale, absence de parité dans les lieux de pouvoirs, et disons-le, les retards salariaux des RSE en milieu familial, ne sont que quelques-unes des innombrables inégalités de traitement qui perdurent encore en 2020 », dénonce Sonia Ethier.
« Avec des offres dégradantes en bas du salaire minimum pour les milliers de femmes RSE en milieu familial, le ministre de la Famille se fait complice du retard salarial des femmes. Pour couronner le tout, il nous reproche aujourd’hui d’interpeller sa collègue ministre responsable de la Condition féminine. C’est insultant, irresponsable et à côté de la plaque ! En hausses salariales, le ministre offre l’équivalent de deux gommes ballounes par jour (60 sous) aux femmes RSE. On demande à la ministre de la Condition féminine, Isabelle Charest, de ramener immédiatement à l’ordre son collègue. Il est urgent qu’elle le rencontre pour le mettre à jour sur les réalités vécues par les femmes au Québec en 2020 », explique Valérie Grenon.
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