Dans son dépôt, le SQEES-FTQ propose des avenues afin d’assurer le bien-être et le développement du plein potentiel de chacun de nos enfants. Nous demandons notamment à intégrer le personnel éducateur dans le processus de prise en charge des enfants qui leur sont confiés. « Elles sont les mieux placées pour comprendre les besoins, participer à établir les liens et les interventions nécessaires pour favoriser l’épanouissement des tout-petits. Les éducatrices désirent aussi s’impliquer activement dans l’élaboration des plans d’intervention et la prise en charge des enfants à besoins particuliers, mais exigent du même souffle des ressources supplémentaires. La petite enfance est une période déterminante du développement, il faut agir de concert », explique la présidente du SQEES-FTQ, Sylvie Nelson.
Le SQEES fait siennes les recommandations du rapport final conjoint du comité consultatif paritaire national portant sur les enfants en services de garde éducatifs à l’enfance présentant des besoins de soutien particuliers (janvier 2023). « On veut un engagement de l’employeur pour appliquer les recommandations de même qu’un comité de suivi des recommandations. C’est une demande qui ne devrait pas être compliquée à combler. Le ministère de la Famille, tout comme la partie syndicale, est signataire de ces recommandations. Nous nous attendons même à voir la même demande du côté patronal qui fera son dépôt dans deux jours. Cela est en parfaite conformité avec la mission du réseau des CPE, mais aussi de celle du ministère de la Famille », espère la présidente du SQEES-FTQ.
Le SQEES-FTQ déplore la pénurie d’éducatrices. Pour éviter des bris de service, le ministère de la Famille a même dû prolonger la mesure exceptionnelle d’avoir qu’une seule éducatrice qualifiée sur deux dans nos CPE, et ce, jusqu’en 2027. Il devient impératif, pour la pérennité de notre réseau, d’investir dans l’attraction et la rétention des éducatrices, mais aussi de tout le personnel qui œuvre en CPE. Pour y arriver, il faut rendre ces emplois attrayants. Malheureusement, le SQEES-FTQ constate que la compétition est forte, notamment par le gouvernement lui-même à travers le réseau de l’éducation. Selon les calculs du syndicat, nous constatons un écart salarial à l’embauche, selon les titres d’emploi, de 12 % à 45 % en faveur du réseau de l’éducation. « Une éducatrice qualifiée a un salaire horaire de 12 % supérieur dans une école à celle en CPE. Pour une aide-éducatrice, c’est 21 % et pour une cuisinière c’est 41,5 % de plus. C’est comme ça pour tous les titres d’emploi. Ça n’a pas de sens ! Sur papier, ce n’est peut-être pas le même employeur, mais l’argent vient de la même poche. On peut s’attendre à un certain principe d’équité… à travail égal, salaire égal », se désole Sylvie Nelson.
« Ça fait plus de 13 mois que la convention collective dans les CPE est échue. Notre cahier de demandes est prêt depuis plus longtemps encore. La patience de nos membres a des limites. Nous recommandons fortement au gouvernement de nous revenir avec un dépôt sérieux et crédible. Ç’a assez branlé dans le manche. La partie patronale doit mettre les bouchées doubles pour en arriver rapidement à une entente convenable, et ce, pour le bien de nos enfants, de nos familles, du réseau des CPE et de celles qui jour après jour veillent au développement du potentiel de nos tout-petits », conclut Sylvie Nelson.
Nous rappelons qu’à la FTQ, la négociation de la convention collective nationale pour les CPE concerne le SQEES-FTQ et le Syndicat des Métallos.
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