« Malheureusement, il n’y a rien dans ces offres pour régler la pénurie de main-d’œuvre, aucune mesure d’attraction et rien pour retenir le personnel dans le réseau de l’éducation et de l’enseignement supérieur, rien pour valoriser le personnel de soutien qui sont un maillon essentiel », a déploré Marie-Claude Arbour, porte-parole du SCFP aux tables sectorielles du personnel de soutien scolaire et du personnel de soutien des collèges.
En décembre 2022, dans leurs dépôts initiaux, les comités patronaux avaient mentionné dans leur préambule de grands principes et grands objectifs à atteindre, notamment à trouver des mesures pour innover et à revoir les conditions de travail de façon constructive afin de poursuivre l’exercice de valorisation du personnel.
« Les demandes patronales ne s’attaquent pas au cœur du problème du réseau de l’éducation. À certains égards, on n’y retrouve aucune mesure d’attraction et de rétention en plus d’augmenter la précarité du personnel professionnel », se désole Martin Larose, porte-parole du SCFP aux tables sectorielles des professionnel(le)s (SPPLRN).
Quant à la demande de la présidente du Conseil du trésor, Sonia Lebel, de réduire substantiellement le nombre de demandes de chaque partie afin de prioriser les plus importantes et d’augmenter ainsi les chances d’arriver à une entente, la partie syndicale va présenter prochainement ses demandes priorisées.
« Nous avons reçu les dépôts priorisés des divers comités patronaux, mais nous sommes forcés d’admettre que les offres patronales, bien que priorisées, n’apportent aucune mesure pour que nos membres aient envie de demeurer dans le réseau de l’éducation », a indiqué Andréanne Lemay, porte-parole du SEPB aux tables sectorielles du personnel de soutien (francophone et anglophone).
« Pour nous, cette priorisation patronale n’apporte rien de concret qui pourrait améliorer les conditions de travail de nos membres. Nous procéderons évidemment au travail de priorisation de nos demandes et soumettrons le tout aux divers comités patronaux », a précisé Jacqueline Anciaes, porte-parole du UES800 aux tables sectorielles du personnel de soutien anglophone.
Les organisations syndicales accueillent difficilement la menace de la ministre Lebel d’abolir les primes des ouvriers spécialisés et des psychologues si la partie syndicale ne se plie pas à cette demande. Rappelons que les psychologues et les ouvriers spécialisés constituent deux groupes de personnel pour lesquels il y a une grave pénurie de main-d’œuvre notamment dans le réseau scolaire et ailleurs dans le secteur public.
Les tables dites sectorielles sont celles qui négocient les conditions de travail dans les secteurs comme l’éducation. Il ne s’agit ni des salaires ni du régime de retraite, lesquels sont plutôt négociés à la table centrale par le Front commun, lequel est composé de la CSN, la CSQ, la FTQ et l’APTS.
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