« Le printemps se réchauffe, et on amorce une phase d’intensification de la mobilisation dans les milieux de travail. Aujourd’hui, devant le bureau de la députée de Saint-François, c’est un message de solidarité et d’unité du Front commun que nous souhaitons livrer, en Estrie comme ailleurs au Québec. Ce n’est qu’un début. Les actions comme celle-ci se multiplieront », ont lancé les porte-parole du Front commun en Estrie, Denis Beaudin, président du Conseil central des syndicats nationaux de l’Estrie (CSN), Richard Bergevin, président du Syndicat de l’enseignement de l’Estrie (CSQ), Éric Bergeron, conseiller syndical du Syndicat canadien de la fonction publique (FTQ), et Danny Roulx, représentant national de l’APTS en Estrie.
« Les travailleuses et les travailleurs de nos réseaux méritent mieux ! Et améliorer les conditions de travail, ça passe par les négociations. Que ce soit en éducation, en santé et dans les services sociaux ou en enseignement supérieur, c’est très clair : les conditions d’exercice déjà difficiles sont alourdies et complexifiées par la pénurie de personnel, dans toutes les catégories d’emplois. Pour attirer et retenir notre monde, il faut améliorer les conditions de travail, assurer un rattrapage salarial et une protection contre l’inflation. Bref, il faut s’assurer que les travailleuses et les travailleurs cessent de s’appauvrir. Il est temps de renverser la vapeur et de parler de bonification et d’amélioration concrètes », ont renchéri les porte-parole.
Inflation : des impacts concrets
Lors de la dernière ronde de négociations, rappelons que des augmentations de 6 % au total sur 3 ans ont finalement été soutirées, avec des augmentations additionnelles pour celles et ceux qui gagnaient le moins. Or, le coût du panier d’épicerie monte en flèche depuis des mois et les hausses liées à l’inflation font extrêmement mal aux travailleuses et aux travailleurs. Par exemple, de janvier 2022 à janvier 2023, le beurre a augmenté de 40 %, le brocoli, de 42 %, les pâtes alimentaires, de 44 %, les œufs, de 14 %. Même le déodorant a augmenté de 16 %..., bien loin du rythme des salaires du secteur public !
C’est pourquoi le Front commun revendique un mécanisme permanent d’indexation basé sur l’indice des prix à la consommation (IPC), ce qui garantira l’ajustement des salaires de chaque année en fonction du coût de la vie. « Il faut permettre aux travailleuses et aux travailleurs de se protéger contre la perte du pouvoir d’achat, et ce genre de mécanisme est le meilleur outil pour y arriver. On ne peut plus prendre le risque de subir une autre vague inflationniste », ont précisé les représentants.
Pour revaloriser les emplois du secteur public, le Front commun réclame, en plus du mécanisme permanent de protection contre l’inflation, un enrichissement visant un rattrapage salarial général. Ainsi, il revendique 100 $ par semaine pour l’année 2023 ou l’indice des prix à la consommation (IPC) +2 % (selon la formule la plus avantageuse), l’IPC +3 % pour 2024 et, finalement, l’IPC +4 % pour 2025.
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