« Nous aurions préféré un retour à la table de négociation, car une entente négociée est nettement préférable à une entente imposée par un arbitre. D’ailleurs, c’est le message que nous passons aujourd’hui, car même si la demande d’arbitrage est faite, nous pouvons toujours négocier », a commenté Normand Nault, représentant national au dossier.
Le processus d’arbitrage de première convention collective est prévu au Code du travail. Une fois effectuée, le conciliateur au dossier doit faire rapport, ensuite, le ministre devra autoriser la demande. Par après, les parties devront s’entendre sur le choix d’un arbitre. À défaut, celui-ci sera nommé par le gouvernement et les auditions pourront débuter. « Il s’agit d’une procédure assez longue et lourde », a expliqué M. Nault.
Rappelons que les négociations achoppent sur les salaires, les heures supplémentaires les jours fériés, le choix des routes par ancienneté et certains avantages sociaux. Accrédité pour représenter les travailleurs de Derichebourg en janvier dernier, Unifor représentait les travailleurs du précédent sous-traitant qui ramassait les ordures de la ville de Gatineau. Lorsque Derichebourg a obtenu le contrat en 2016, les conditions de travail ont été drastiquement baissées par rapport à ce que le précédent sous-traitant - Waste Management - offrait.
Munis d’un mandat de grève à 90 %, le comité de négociation et les représentants d’Unifor étudient présentement les différentes options afin de prendre les meilleures stratégies pour résoudre ce dossier. « Nous n’excluons rien, mais pour le moment, on pense par exemple en terme de campagne de visibilité et d’appui populaire », a indiqué le représentant national.
Le groupe se compose de 80 membres qui occupent principalement les fonctions de chauffeurs de camion et d’éboueurs.
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