« Les coupes budgétaires de 1,2 milliard de dollars imposées au réseau des écoles publiques se traduisent par une diminution, voire une suppression de services aux élèves. Les enseignantes et enseignants constatent que les directions d’établissement et les gestionnaires des commissions scolaires refusent de reconnaître leur expertise et de respecter leur autonomie professionnelle, tout en cherchant à alourdir davantage leur tâche pour pallier le manque de ressources. Les membres que nous représentons, tout comme la population qui affiche sans hésiter son appui aux profs, exigent du gouvernement qu’il réinvestisse dans les écoles publiques, dont la mission est d’assurer l’égalité des chances. Nous demandons au gouvernement d’avoir la même empathie envers l’école publique, ses travailleuses et travailleurs et les élèves que pour l’entreprise qui a reçu récemment 1,3 milliard de dollars. S’il y a des fonds pour cette entreprise, il doit y en avoir pour les écoles publiques », soutient Alain Marois, vice-président à la vie politique de la FAE.
À la lumière des récentes sorties publiques du ministre Coiteux indiquant qu’il n’y aurait aucun investissement en éducation et à l’approche du dépôt d’un projet de loi sur la réforme des structures scolaires qui menace de réduire leur autonomie professionnelle, les enseignantes et enseignants ont suspendu des bannières géantes dans divers lieux publics des régions de Montréal, Laval, Basses-Laurentides, Haute-Yamaska et de l’Outaouais où l’on pouvait lire ce matin :
– Nous sommes les experts en pédagogie. Laissez-nous enseigner !
– Fini l’école bon marché. Il faut réinvestir !
– Le gouvernement abandonne l’école publique. Les profs méritent mieux !